Mon art, le seul, c'est l'écriture, et encore avec une moyenne de 30 lecteurs sur ce blog par jour, je ne vais pas bien loin (n'hésitez pas à diffuser via fesse-bouc ou simplement par mail). Mais bon, c'est l'apanage des grands artistes d'être incompris... Et non, mon art ne sera pas plastique (maman, je ne m'inscrirai pas à l'Ecole Boulle ou aux Beaux Arts désolée), j'ai l'amour du dessin et de la peinture mais à 32 ans, il faut se rendre à l'évidence : je ne suis pas vraiment douée.
Donc je me dis, "je vais devenir écrivaine". Comme je suis loin d'avoir la culture de certains de nos contemporains (ou encore la folie, la barbarie), je me dis que je vais commencer par l'autobiographie.
Ca donnerait à peu près ça : "J'ai 5 ans, c'est une belle journée de printemps, et l'odeur douceureuse des peupliers en fleurs me titille les narines, il y dans l'air comme un je-ne-sais quoi de premier jour du monde, aujourd'hui j'ai frappé mon frère, il m'a mordu jusqu'au sang. Le traumatisme s'installe dans ma vie, et dans la sienne, depuis c'est différent... J'ai 9 ans, l'Ile de Ré, les glaces qui fondent sur nos pieds, les guêpes rodent, je suis allée à la plage en vélo. Cette nuit une horde de moustiques s'est attaquée à moi, je suis défigurée, c'est là que commencent mes problèmes de boisson..."
A la réflexion, même en romançant, ça risque d'être assez pénible pour le lecteur... Et pourtant je m'y vois bien moi écrivaine :
- J'aurais des fringues baba-cool et les cheveux sales, j'arrêterai de m'épiler. J'aurai des tâches d'encre sur les doigts, juste pour faire classe.
- Je vivrais dans un loft, se sera la maison du bonheur et mes amis artistes (il faut que je les trouve d'abord) viendront à pieds et ne frapperont pas. Y'aura Psylvia et les autres.
- Je boierais de l'absynthe au café de Flore avec mes nouveaux amis écrivains, nous deviserons des nuits durant sur le sens de la vie et nos traumatismes infantiles plus ou moins réels.
- Je ferais des lectures de mon premier conte à des enfants bien peignés, dans des librairies bobo-parisiennes, ils auront les yeux brillant d'admiration et je signerais des autographes avec un gros stylo feutre.
- Comme je serais à Paris, je n'aurais pas de question à me poser sur les vins, français, chilien, sud-af... On a tout à Paris.
- Je serais une icône sociale comme J.K. Rowling, on dira de moi : "Victime de la crise, elle prend sa plume pour amuser ses amis et devient la quatrième fortune de France".
Ou pas...
(Si toi aussi tu veux écrire ton autobiographie mais que tu es aussi doué en écriture que moi en peinture, rendez-vous sur http://ilsbohu.free.fr/gen2bio - site totalement inutile qui te permettra de générer ta bio en 2 minutes)