C'est l'avis de Jean Quatremer, qui estime que l'ingérence du président américain ne peut qu'être perçue de façon désagréable par les Européens.
L'intérêt de ce "faux pas", c'est que la question de l'adhésion de la Turquie dans l'UE vient de faire son entrée dans la campagne des élections européennes de juin prochain. Les partis vont devoir prendre clairement position, et pas seulement une opposition verbale : s'opposer à l'entrée de la Turquie dans l'UE c'est rompre le processus de négociation. Ce que n'a pas fait Nicolas Sarkozy, bien au contraire, puisque sous sa présidence (et son droit de veto), de nouveaux chapitres de négociations ont été ouverts. Pire, il a supprimé l'obligation d'organiser un référendum pour l'entrée d'un nouvel adhérent à l'UE.