Le recul de 2 millions d’euros du chiffre d’affaires fin mars pourrait obliger le journal à supprimer 40 emplois sur les quelque 200 que compte la société 20 Minutes France. Une motion de défiance envers la directrice de la rédaction a été déposée dans l’après-midi par les journalistes.
Mais il y a aussi un problème de communication : en août, le personnel du site 20minutes s’était mis en grève plusieurs jours durant pour protester contre le licenciement du rédacteur en chef nouveaux médias. Depuis, les relations n’ont cessé entre la direction et les employés de se détériorer. Les salariés ont à l’esprit la brutalité de l’annonce des licenciements concernant la moitié de la rédaction du site d’information économique E24, dont Schibsted, la société norvégienne également propriétaire de la moitié du capital de 20 Minutes, est actionnaire. Ce groupe de média se retrouve face aux faiblesses économiques de son modèle de presse gratuite. Le directeur général, Kjell Aamot, à la tête de Schibsted, a présenté sa démission fin mars.