Mes humeurs dans la Meuse

Publié le 09 avril 2009 par Anaïs Valente

French kiss interdit sous peine de poursuites

Dans une petite ville du Mexique, Guanajuato, il est désormais interdit de s'embrasser.  Du moins de s'embrasser passionnément.  J'ignore ce que le maire entend par « passionnément », mais j'imagine qu'il fait allusion au si célèbre french kiss.  Officiellement, il s'agit d'une « étreinte où les parties intimes se touchent ».  Ce qui induit en moi la question suivante : keske le maire entend par « partie intimes ».  Les langues sont-elles considérées comme telles, ou bien parle-t-il de parties intimement intimes, soit situées en dessous de la ceinture ?  Passque bon, j'aime connaître le risque que je courrais si par exemple j'allais en voyage de noces à Guanajuato (oui, bon, j'ai même pas trouvé le mari, pourquoi parler de voyage de noces, je sais, mais prévoyance est mon second prénom).  Donc on peut plus s'embrasser à Guanajuato, qu'on se le dise.  Oufti.  Keski faut pas inventer pour faire parler de soi !

Moi je trouve pourtant qu'un baiser en public a une saveur particulière.  Une saveur supplémentaire, peut-être.  Sans doute à cause du petit côté exhibitionniste que ce baiser cache.  Et puis quand on embrasse, on oublie tout.  Je me souviens d'un baiser langoureux et passionné (qui aurait été interdit à Guanajuato, pour sûr) que j'ai reçu (et donné) sur la superbe Grand Place de Bruxelles.  Argh, rien que d'y penser, j'ai des papillons dans le ventre, souvenirs souvenirs, nostalgie quand tu nous tiens.  Bon.  Soit.  En tout cas, j'aurais été bien étonnée de choper un procès pour baiser trop passionné, ce soir-là...

Puisse Namur ne jamais avoir ce genre d'idée saugrenue, afin que les hugs, smacks et autres kiss soient à tout jamais bénis dans ma ville.