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Colette et le guépard : I - Les années lumières, les années folles

Publié le 09 avril 2009 par Aurore @aurore

Colette et le guépard : I - Les années lumières, les années folles
Les préparatifs

Leur demeure avait été conçue par son oncle le comte De Marchegay, l’architecte aux idées révolutionnaires et innovatrices pour cette période des années 1900. Possédant une grande fortune, l’électricité qui faisait la gloire en ce temps de Paname, resplendissait dans leur habitation. La famille De Roiblasse représentait l’honneur et le respect dans la ville, la fortune et leur fille unique était très convoitée.
Un grand portail en fer forgé gardait la maison, surmonté d’un écriteau « A la porte dorée ». Sur deux piliers des anges en bronze surveillaient l’entrée, des aulnes bordés l’allée principale, Ignace jardinier d’un physique charpenté prenait grand soin des rosiers dont les fleurs procuraient l’admiration des amis, des voisins et des visiteurs. Il excellait avec fierté de choisir les plus belles plantes afin d’orner ce grand jardin de style Le Nôtre. Embauché depuis plus de trente années, sa renommée de tailleur des haies s’entendait jusqu’au frontière de la contrée du beaujolais. Il considérait cette terre dorée comme la sienne, l’aimait et la respectait, d’ailleurs n’était il pas l’architecte de ces lieux, de ces excellences. Arrivé dans la capitale un soir d’hiver en mille huit cent soixante treize et âgé d’une vingtaine d’années il fit vite ses preuves de sérieux.Une grande aventure s’offrait à lui, il avait été désigné pour élaborer sur trois ans des jardins à la française dans tous les parcs parisiens, un challenge que jamais il n’aurait osé rêver.

Le nouveau printemps parsemait les rues des bourgeons nouveaux nés et l’approche de l’exposition universelle se mettait doucement en place. Le monde entier s’afférait pour célébrer ce grand passage d’un autre millénaire, le vingtième siècle ! Que d’agitation et d’excitation, toute la population s’afférait des jeunes aux plus âgés. La responsabilité de l’organisation revenait à Monsieur Roiblasse Christophe. Son allure imposante, son regard franc, l’ensemble de ses connaissances de part ses nombreux voyages démontrèrent son intelligence et faisait de lui le maitre incontesté en la matière. Il connaissait aussi bien l’architecture, l’alchimie, possédait un penchant pour les nouvelles sciences. Margé son envoutement pour les mathématiques, il se passionnait aussi pour la politique de l’injustice d’ailleurs il suivait de près monsieur Emile Zola qui partageait volontiers ses idées sur son écrit « J’accuse » tirée de l’affaire Dreyfus. L’exposition devait prendre place des champs Elysées en passant par l’esplanade, les Invalides, les quais dont 15 pays participants devaient être représentés par des pavillons aux couleurs vives et aussi splendides les uns que les autres. La Belgique avait répondu à cet appel. La technologie de l'ére nouvelle s’annonçait. Le plus extraordinaire la première sortie de la cinématographie, du train des voyageurs et des marchandises roulant entre 6 et dix kilomètres heures. L’apparition du premier métro excitait l’ensemble de la population. La fête de ce gigantesque édifice au plein cœur de la ville.

Architectes et ouvriers venus du monde entier se côtoyèrent durant plus de trois années. Ils construisirent le petit et le grand palais
sur l'emplacement du palais de l'industrie. Un immense projet se dessinait dans le cœur de la France.Les peintres, écrivains, photographes se rassemblèrent, chacun donna son opinion. L'avis de Monsieur Dufrêne suscita des désaccords il pretextait que c'était l'ouverture de l'art dans toute ses fantaisies.

Colette dans tout ce remue ménage, avec sa tendre mère Delphine, s’occupait de la restauration des meubles familiaux. Elles avaient en charge de se renseigner et de diriger les ateliers de couture.
A suivre
Aurore-2009 


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