Hier soir, difficile de trouver le sommeil. Mes yeux jouaient les rebelles et ne voulaient pas se clore et ainsi enclencher le doux processus de l'endormissement profond et réparateur. Et ce n'est pas que je pensais à quelque chose, ni à un bellâtre qui aurait pu venir envahir mes paroles, non. Je dois avouer que dormir trois heures l'après-midi, ça n'aide pas à dormir tôt le soir. Mais quand à 13h, exténuée, je me suis enfouie sous ma couette, en quelques secondes je me suis profondément endormie jusqu'à 16h15. Il me fallait bien ça pour récupérer un peu !
Et puis donc, hier soir, malgré avoir tenté de me forcer à dormir, avoir tenté de me fatiguer les yeux en fixant mon écran ou en lisant, j'ai fini par trouver les bras de morphée. Et c'est là que mon extraordinaire aventure fantasmagorique a commencé.
Je marchais dans la splendide nature gersoise avec un ami belge et une ami québécoise. Nous nous émerveillions du paysage qui s'offrait à nous. Les champs de colza en fleur, leur jaune resplendissant dans les vallons. Les Pyrénées en panorama pour un peu plus nous ravir. Nous allions entrer dans une grande forêt, au sommet d'une colline. Une randonnée entre amis. Mais je me souviens bien de tout ce qu'il y avait dans ce rêve. Tout ce que j'aime de ma campagne. Rien d'étonnant, depuis quelques jours, je suis fascinée par les champs de colza que je vois un peu plus fleurir jours après jours et par le Pic du Midi, si joliment enneigé.
Nous marchions donc, aux abords d'une forêt. C'est alors que mon appareil auditif, toujours aiguisé au moment d'aborder les forêts car j'ai toujours cette crainte d'y croiser un animal sauvage et méchant, entend au loin ce qui pourrait ressembler aux aboiements d'une meute de chien. Je regarde mes amis et je leur dis : "Oh merde, y'a une battue dans cette forêt ! Y'a des sangliers". Quand soudain, nous voyons débouler un sanglier poursuivi par un troupeau de vaches. J'hurle "Il faut grimper aux arbres". Et nous voilà tous trois chacun dans un arbre avec au pied une vache agressive qui attend de nous empaffer avec ses cornes.
Moi, je suis sur un petit arbre qui semble un peu se courber sous mon poids. Il est juste au bord d'un précipice. De l'autre côté les cornes de la vache m'attende. J'ai ce terrible choix entre me faire dégommer les fesses par la vache ou m'exploser la face au fond du ravin. Et là …
JE ME REVEILLE !
Ouais… je sais y'a même pas de fin, vous avez qu'à imaginer d'abord. Moi je tiens pas du tout à savoir si j'ai fait le grand plongeon ou si j'ai testé la corne pointue d'un bovin en furie.