En ce moment, je suis en train de ranger mon bureau. Enfin, pour être exacte,
j'ai fait installer un méga placard qui me permettra de ranger mes trucs et mes machins parce que, mon bureau, c'est un peu mon appart et quand j'ai tout vidé, j'ai d'ailleurs eu l'impression de
déménager un appartement entier, concentré en une seule pièce !
Donc, les rangements c'est l'occasion de retrouver des vieux trucs qu'on avait oubliés dans un coin. Et, tout à l'heure, c'était le moment de rebrancher la chaîne hi-fi. C'est l'ancêtre de la
maison. Oui, oui, elle a 22 ans !!! Les MP3, elle ne connaît pas, pensez donc, elle n'a même pas de télécommande !Mais... elle a un tourne-disque (comme on disait) et donc, comme j'ai pas mal de
disques vinyls, elle me sert de temps en temps pour les réécouter... même si, comme tout le monde maintenant, j'écoute la plupart du temps ma musique sur l'ordi.
Que de souvenirs j'ai avec cette vieille chaîne ! Le soir, j'éteignais toutes les lumières, je mettais un casque sur mes oreilles et hop, en route pour des heures de flâneries en musique sur les
rythmes endiablés de Claude François ou la mélancolie de Dalida. Et puis, je faisais mes propres compilations sur cassettes pour mon walkman ou, plus tard, pour la voiture. En général, c'était
plutôt des compils tristounettes, avec des chansons bien déprimantes parce que je les faisais souvent les soirs de blues, dans le silence et la solitude de l'appartement familial.
Je regardais ma vie face à face et j'essayais de la mettre en correspondance avec les chansons que j'écoutais. C'est fou comme les artistes ont su exprimer en musique toutes ces choses blotties
en nous. Je me nourrissais de ces airs et de ces paroles. Ils s'harmonisaient avec mes états d'âme et même quand j'allais mal, j'étais bien, en quelque sorte.
Aujourd'hui, je fais toujours des compils comme ça, évidemment...ça me permet de n'écouter que ce que j'aime au moment où j'en ai envie. C'est sans doute plus rapide et moins fastidieux que les
enregistrements sur cassettes mais, faut reconnaître qu'à l'époque, on était super content avec ça...