Je repense juste à l'instant à un des sujets abordés hier midi, autour d'une paella.
3 blogueurs sur 9, même si c'est un tiers minoritaire, ça finit forcément par parler de blogs et visiblement, de polémique.
Ce que je n'avais pas forcément vu sous cet angle jusqu'à présent.
Ok, un blog, dès l'instant où on y met un peu de son sel et pour un peu qu'on ose dire ce qu'on pense, ça implique de s'exposer à des avis contraires, et encore heureux, Alexandre.
Je faisais la remarque selon laquelle sur Twitter, notamment, le sectarisme des blogueurs est encore plus prononcé que sur les blogs.
J'en ai fait l'expérience il y a quelques jours, en blaguant tout simplement, en bonne masse du peuple que je représente.
Un humour bien gras, bien désolant comme je l'aime et auquel en principe, la plupart de ceux que je connais adhère, dans la mesure où j'aime également pratiquer l'auto-vanne. J'aime rigoler des autres, mais SURTOUT, j'aime qu'on rigole de moi. Le truc à double-sens, tout simplement.
Malheureusement, je réagissais à un twitt d'un blogueur trop influent dont mes remarques n'étaient pas dignes d'être suivies.
Jusque là, franchement, ça m'a pas non plus démonté le moral, juste fait sourire et ne faire qu'apporter de l'eau à mon moulin, chacun évolue dans sa sphère, merci de ne pas manger le caviar dans la louche de l'autre.
En revanche, dès lors que la même remarque que la mienne est suivie par UN blogueur INFLUENT, là, alors là, on rigole, on se bidonne, on se félicite en anglais et on se congratule en tinyurl.
Sur twitter, dorénavant, après avoir fait un énorme ménage entre les anglophiles et les frustrés du wikio, je ne causerai donc que cuisine avec des ménagères ou éventuellement de blagues avec Carambar. (Je suis bien followé par LaRedoute, alors pourquoi pas?)
N'empêche hier soir , assez tard, je me baladais sur DES blogs, pendant que ça aussi, j'en ai le droit sans qu'on finisse par m'obliger à nager que dans mon périmètre, je constate qu'une nouvelle polémique en chasse une autre.
Bon, à priori, rien qui pourrait susciter l'intérêt du côté fille que je n'ai que très peu développé.
8 stars sans fards.
Sans remettre en cause le talent du photographe, il faut toute relativité garder sur le résultat que nos yeux analysent, avec le filtre des blogs qui relayent l'info.
Perso, puisque tout de même là encore, je peux m'exprimer sur le sujet, comme pas mal de filles que je lis qui l'ont fait avant moi, et parfaitement, il est clair que l'intérêt n'est pas forcément dans le côté rassurant complètement décalé de MA réalité que l'absence de maquillage procure, mais surtout finalement dans la polémique une nouvelle fois prête à éclater que ce reportage trame, en filigrane.
Il est évident que nous, les filles, dont certaines ont Elle comme Bible dans leur sac à main, JAMAIS, même avec l'oeil de Peter Lindbergh, nous ne serons aussi belles au naturel. Il manquera toujours quelque chose. L'oeil que nous portons sur ces femmes célèbres dans le monde entier.
Nous le savons, de Marseille, et du coup, après le rêve brisé, que nous reste-t-il? La polémique bien-sûr.
C'est exactement ce que 20 ans , dont l'url du site est actuellement cassée, a compris en s'engouffrant avec délice dans la brêche, et que 20Minutes, par une belle ironie numérique, a décidé de dénoncer.
Immédiatement, les blogs les plus lus pour un tas de bonnes ou mauvaises raisons, se sont emparés du chou gras.
Il est question de faire gagner 10€ par article publié dans le magazine de jeunes filles par des blogueuses.
Pas des journalistes, des blogueuses. Pas n'importe lesquelles, je suis n'importe lesquelles et je n'ai pas été contactée par la Direction ni le comité de Rédaction du magazine.
Peu importe, je n'ai pas la prétention de m'insurger contre ce fait.
Mais il faut surfer sur la vague de la polémique autour des billets sponsorisés et de la prostitution ainsi générée, de quelques "pauvres" blogueuses, pendant que celle-ci est encore suffisamment haute pour éviter qu'elle ne meure contre les récifs aiguisés des Influents frustrés.
Là encore, il y a ceux qui trouvent le concept formidable et démocratique, et les autres, qui voient chaque jour le peuple grignoter d'avantage le pouvoir qu'ils s'étaient eux-mêmes constitué.
Alors que nous, on a rien demandé. On nous propose, on nous ouvre des portes, pourquoi ne serions-nous pas le laron de l'occasion, d'autant plus que ça ferait l'objet d'une nouvelle Polémique.
La voilà la nouvelle vocation des blogs.
Après le journal intime, le sponsor, c'est bel et bien la polémique qui les définit le mieux.
Ou plutôt le pire.