Le site de microblogging Twitter a été victime d’un
ver ce week-end.
Le sens métaphorique de l’évènement ne vous aura pas échappé j’imagine. « to twitter » signifie gazouiller. C’est ce que font les oiseaux, eux-mêmes friands de …vers.
Cette parenthèse humoristique prestement fermée dans la consternation générale, passons au détail de cette attaque en règle contre le site préféré de plus de 6 millions d’internautes.
Un jeune New-yorkais de 17 ans a confectionné un worm(ver) et l’a balancé dans le réseau Twitter. Un ver se transmet par la messagerie, l’essence même de Twitter. Bien qu’un communiqué officiel stipule que les dégâts sont nuls, 10 000 messages ont été supprimés par les administrateurs pour endiguer la propagation du parasite numérique.
Quels sont les risques de ce type d’intrusion ?
Très simplement, Twitter brasse des quantités phénoménales de données personnelles. Du nom aux coordonnées téléphoniques. Le vol de ces informations fait l’objet d’un commerce parallèle sur la toile voire même d’usurpation d’identité pour réaliser des achats ou autres larcins…
D’où l’importance de ne divulguer que le strict nécessaire sur votre vie privée.
Pour clore le dossier sur ce « ver » :il serait apparenté à un logiciel malveillant qui a contaminé dernièrement le site communautaire « my space ». Son surnom : Samy.
On peut légitimement se poser la question sur les motivations de ces délinquants cybernétiques surtout si leur but, comme ici, n’est pas de nuire.
L’explication est prosaïque : la popularité d’un site attire les lucioles en quête d’un semblant de popularité (lumière). C’est donc une surenchère de coups d’éclat pour ainsi mettre en évidence le talent de ces génies à déjouer les protections des forteresses numériques.
Les pirates ont soif de reconnaissance à l’instar de sportifs de haut niveau ou de rock stars.
Le jeu peut cependant coûter cher aux moins « calés » surtout que les sociétés recrutent des hackers repentis pour assurer leur sécurité…à malin, malin et demi.