Ils sont des milliers, des dizaines de milliers, hommes, femmes et enfants à avoir été tués en haine de la Foi en France, dans cette guerre qui porte si bien son nom : le génocide de la Révolution française ne s'est pas orienté seulement vers une région particulière. Il s'est tourné contre la Foi. lI visait dès ses débuts les catholiques. C'est sur cette lancée qu'à partir de 1793, la persécution prit la forme d'une guerre qui mit la Vendée à feu et à sang, car la conscription imposée par la République avait levé contre elle une armée catholique et royale. Le sang de la "persécution française" a rougi les sillons de tout notre pays : sang des martyrs, semence de Foi.
C'est tout le trésor que contient ce premier tome du martyrologe français écrit par l'abbé Aimé Guillon, contemporain de cette guerre civile et qui recueillit tant et tant de témoignages. Remarquable de précision, il démontre point par point en quoi les morts qu'il évoque sont des martyrs, au sens canonique et ecclésial du terme, démonte les contre-arguments de la tiédeur (déjà) de son temps et explique la rigoureuse méthode et les recherches historiques qu'il entreprit.
Extrait (repris in extenso) de la très belle introduction de cet ouvrage téléchargeable sur Google livres :
"C'est une vérité de Foi, qu'un ministre, qu'un enfant de l'Eglise catholique, mis à mort pour n'avoir pas consenti à lui devenir infidèle, et à manquer aux devoirs de sa religion, reçoit au même moment dans le ciel la palme du martyre; et c'est une vérité de fait, qu'en France, des évêques et des prêtres, des religieux et religieuses, des séculiers de l'un ou l'autre sexe ont été sacrifiés en grand nombre, à cause de leur inaltérable attachement à la Foi catholique, et de leur héroïque fidélité aux devoirs qu'elle impose.La conséquence de ces deux vérités reste plus claire que les raisonnements contradictoires de ceux qui, par leurs prières funèbres, leurs sacrifices d'expiation, portent à croire que ces victimes toutes glorieuses qu'ils les confessent eux-mêmes, resteront sous le bras vengeur de la justice divine, tant qu'elles n'auront pas été proclamées Martyres par une bulle de béatification ou de canonisation.
Nos évêques, certes ! n'en jugeaient pas ainsi dans le cours de la persécution; et le Pape Pie VI leur donnait lui-même l'exemple de les reconnaître pour de vrais Martyrs".
Qu'à l'exemple de la Vendée qui sait honorer ses victimes de la Révolution (posts du 14 juillet 2006 : 1, 2, 3, 4, 5, 6), la France entière se souvienne de ses morts.
Qu'à l'exemple de quelques diocèses (Arras, Avignon, Lille, Avignon) qui surent honorer quelques-uns de leurs martyrs surtout au début du XX° siècle, ceux de Paris, Luçon, Nîmes, Nevers, Angers, La Rochelle, Bordeaux, Vannes (pour ne citer que quelques noms trouvés dans ce martyrologe) introduisent les causes pour que soient élevés aujourd'hui à la gloire des autels d'autres de leurs si nombreux martyrs de la Foi (voir tome II du même ouvrage) et qu'ils joignent leurs noms à ceux qui y sont déjà où dont les dossiers attendent (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10)...
Que l'on se souvienne tous de ces paroles de Saint Jean Chrysostome, cité par l'auteur :
"L'Honneur qu'on rend aux martyrs, est le gardien et le conservateur de la Foi".
Notre France en a bien besoin.
PS : il existe les tomes II et III de cet ouvrage que je n'ai pas trouvés sur le net.