Mesdemoiselles, je vous en prie. Si vous ne cessez pas vos facéties à bord de ces carrosses magiques que l’on nomme voitures, je crois que je vais finir par m’étrangler de rire.
Ce matin donc, j’attendais patiemment mon tour à la sortie d’un parking de supermarché équipé d’une barrière automatique robuste (ce détail est important pour la suite). La portion de route était en pente abrupte (un autre détail primordial).
Une Nissan Micra affublée d’un A se trouvait juste devant moi depuis quelques secondes. J’apercevais la silhouette de la conductrice gesticuler à travers le lunette arrière. Elle s’affairait visiblement pour retrouver le ticket nécessaire au passage. La fente de l’automate la narguait et la demoiselle redoubla d’agitation en jetant des regards anxieux au rétroviseur intérieur dans lequel je me reflétais. La tension montait visiblement dans l’habitacle de la citadine (je parle de la voiture).
Elle trouva enfin le bout de carton salvateur. Un coup d’œil lui apprit qu’elle était trop loin pour insérer l’objet du stress à l’immense pouvoir de libérer le passage.
Elle ouvrit donc la portière et posa ces deux pieds chaussés de ballerines sur le sol incliné. Un petit signe de main à mon intention pour s’excuser de l’attente auquel je répondis d’un haussement de tête compatissant et…le sourire fut soudain chassé sans ambages par une expression de total étonnement tandis que la petite voiture privée de pilote dévalait la pente en direction de la barrière et s’y encastra en dépit de la course effrénée de l’infortunée mais néanmoins jolie maladroite.
J’ai donc un message pour les rêveuses :
« Lorsque vous quittez un véhicule doté de roues en plein milieu d’une pente, assurez-vous que lesdites roues soient bloquées soit par l’entremise d’un frein à main soit par une cale sans quoi le mouvement stoppera, certes, mais sur un élément du décor peu adéquat»
La suite de l’histoire ? Seule la barrière a été hospitalisée. Ouf !
Hey on parle aussi des aigles qui enlèvent des mémés ici!