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Plante médicinale du Gabon : Iboga et ibogaine

Publié le 15 avril 2009 par Geribook

L'iboga est une plante psychotrope très puissante, traditionnellement utilisée dans certaines régions d'Afrique Noire par des sorciers et guérisseurs locaux. Au Gabon, elle est associée à la religion Bwiti et ses impressionnantes cérémonies liées au culte des ancêtres. L'ingestion d'une mixture à base d'iboga permettrait d'entrer en contact avec leur propre esprit. Selon certains chercheurs et d'anciens pharmacodépendants, elle aurait, par ailleurs, la particularité de guérir les addictions aux drogues telles que l'héroïne, la cocaïne, mais aussi l'alcool et les anxiolytiques. Dans un cadre rituel approprié, elle permettrait également une forme de psychothérapie intensive et radicale. Mais cette plante n’est pas sans dangers et demande une certaine maitrise du prescripteur : en France dernièrement 2 personnes sont mortes lors d’une utilisation sans encadrement de qualité.

 Iboga et rituel de l’esprit

L’iboga est cultivé dans les forêts d’Afrique centrale, particulièrement au Gabon, où il est classé patrimoine national. Sa racine est traditionnellement utilisée dans le cadre du culte bwiti, un rite initiatique hérité des pygmées et qui marque le passage à l’âge adulte. Une période de récupération est ensuite indispensable. La cérémonie laisse toujours les participants exténués.

Tous ceux qui ont tenté l'iboga déconseillent très vivement de tenter cette expérience sans un médecin ou un chamane qualifié. L'iboga est un redoutable hallucinogène. Il s'agit d'une philosophie basée sur une expérience ponctuelle bouleversante, parfois d'une violence inouïe... Après avoir consommé la plante, le postulant se retrouve peu à peu plongé dans des dimensions inconnues de sa conscience. Selon des spécialistes du Bwiti, « l'iboga proposerait une voie de responsabilisation » pouvant permettre à certains de retrouver une « dignité originelle » en plongeant dans l'inconscient et les méandres de la psyché avant de renaître. Une expérience spirituelle intense qui pourrait, dans certains cas, permettre à l'individu d'en finir avec ses démons et d'affronter la vie en se forgeant de nouvelles armes. Le danger est réel pour un petit européen.

Iboga et lutte contre la dépendance aux drogues

L'un des principes actifs de l'iboga, l'ibogaïne, fut le principal constituant du Lambarene®, un médicament (retiré du marché en 1966) dont Albert Schweitzer et Haroun Tazieff se servaient à faible dose pour combattre la fatigue. Dès les années 50, des chercheurs s'intéressent à cet alcaloïde qui potentialise les effets analgésiques de la morphine. En 1962, un groupe de jeunes héroïnomanes teste l'iboga, sur la suggestion de collaborateurs de Timothy Leary qui cherchent des remèdes contre la dépendance à l'héroïne. Cinq ne retouchent pas à l'héroïne durant plusieurs jour : c’est le début de la légende du médicament miracle.

Durant les années 80, un groupe d’activistes, réussissent à mobiliser des laboratoires, des mécènes... et Act Up. Des programmes expérimentaux ouvrent aux Caraïbes et aux Pays-Bas. Le succès est mitigé. Dans le monde, malgré le manque de tests positifs, 18 dépôts de brevets d'exploitation pharmaceutiques sont en cours de validation sur l'iboga. Il est étudié depuis 1905 en France afin de déterminer si les bénéfices sont réels et dans quels cas.

En cas de dépendance opiacée, l'iboga ne soulage absolument pas le manque. Prise dans un cadre rituel, la plante peut parfois provoquer une forte secousse psychique, une prise de conscience, parfois d'une redoutable violence, qui peut permettre de trouver les ressources internes pour surmonter l'envie de drogue. Puis, peu à peu, aider à résoudre les problèmes de dépendance, dans le cadre d'un processus de maturation. Selon les promoteurs  de l'ibogaïne, l’iboga  serait en fait plus adaptée pour résoudre les problèmes de comportements additifs comme les dépendances au jeu, au sexe, voire aux stimulants comme la cocaïne.

 

Plante médicinale du Gabon : Iboga et ibogaine

Les stages chamaniques qui fleurissent en France, en Amazonie ou encore en Afrique doivent  éveiller l’attention car entre les risques pour la santé, l’impact fort psychologique et la manipulation possible par un chamane sectaire … il convient de mesurer le risque et il m’est d’avis de laisser aux africains ce qu’ils maitrisent sans vouloir absolument se l’approprier.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Smiles
posté le 24 mai à 03:44
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Tes sources sont?

Par Vincent Essono
posté le 01 octobre à 14:48

la terre est comme le ventre d'une femme, elle se comporte comme un taxi bus qui transporte toute personne comporte toute sorte de phone sauvage et donc l’iboga

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