Magazine Journal intime

Mes humeurs du jour dans la Meuse

Publié le 16 avril 2009 par Anaïs Valente

Moi, vivre (et mourir) en Flandre ?  Jamais !

J'ai appris récemment qu'une loi uniquement d'application en Flandre permet que les cendres d'un défunt soient gardées à plusieurs endroits.   J'ai dû relire ça plusieurs fois pour en avoir le cœur net, croyant à une hallucination visuelle.  Mais non, en Flandre, on peut bel et bien conserver les cendres résultant de la crémation à plusieurs endroits.

Je n'ose imaginer les crises d'hystérie en cas de désaccord familial, avec la veuve souhaitant garder « un bout », tandis que les enfants voudront aussi « leur part ».  Et plus il y a d'héritiers, plus le « partage » sera complexe.  Vous imaginez, vous, votre petit tas de cendres déjà bien maigre convoité par tous vos héritiers qui veulent vous garder bien au chaud sur la cheminée ?

A se demander si c'est bien humain de diviser ainsi un défunt en X parts égales.  A se demander aussi comment réellement obtenir des parts égales, sinon avec une ... balance de ménage.  Pire encore, pour qui croit à la réincarnation ou la résurrection, à se demander comment ce phénomène tant attendu pourra avoir lieu si les cendres sont dispersées aux quatre coins de la Flandre.

Alors moi je dis non, non et non.  Que ce soit clair.  Il est inenvisageable, le jour de ma crémation, que mon boss chéri réclame les cendres de mon cerveau, mon amoureux vénéré les cendres de mes fesses et de mon poitrail, ma môman les cendres de mon cœur et mon allergologue les cendres de mes poumons.

Que ceci soit mon testament officiellement officiel : incinérée oui, partagée non.



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