Un homme que Nicolas Sarkozy appelle au moins une fois par jour est à découvrir dans cet article du Point :
"Mais l’identification s’arrête là. Car Buisson, bibliophile lettré, se
passionne pour la musique de la Contre-Réforme du XVIe siècle et les
dessins anciens flamands et italiens. Il n’y a pas moins bling-bling
que cet homme qui arbore plusieurs jours de suite une veste avec un
bouton cassé. Croyant, pratiquant, traditionaliste, il aime la
liturgie, « qui participe du sacré, et même du mystère ». Le
sacré, le mystère. L’antinomie du sarkozysme. Buisson sait que
l’électorat populaire réclame de la sacralité. Il y eut quelques mois,
pendant le dévissage de l’hiver 2008 (qui commence, à l’en croire, avec
l’épisode de la Patek à 40.000 euros), où le président n’écoutait plus
personne. « La séquence Louxor-Pétra a été épouvantable, mais comment faire ? soupirait alors le journaliste. Je l’ai tous les jours au téléphone, mais je ne vais pas lui dire : "Nicolas, reviens à la maison !" »
À présent, Buisson veut se convaincre que Sarkozy suivra le chemin inverse d’un Mitterrand qui a « d’emblée tutoyé l’Histoire puis fini en rendant les armes devant le marché ». Tiens, l’oeil sourit, le conseiller a tombé le masque renfrogné de père Joseph qui le protège, pense-t-il ( « dès qu’on offre une surface d’exposition à l’autre, il peut vous blesser »). Revenons à Sarkozy. « Nicolas n’est prisonnier d’aucune maïeutique. » Et voilà notre Buisson, 60 ans dans quelques jours, volontiers blasé, qui soudain s’exalte : « C’est
le catholique qui parle : la grâce emprunte toujours les chemins les
plus détournés et les médiateurs les plus improbables. Ne désespérez
pas de Sarkozy ! » Si ce n’est pas de la foi... ! "
Lahire