Dans cette période incertaine et pour combler un emploi du temps plutôt vide en attendant, demain, de redémarrer avec mon travailleur social, l'heure est au plaisir.
Ou à essayer d'en avoir, ce qui n'est pas toujours gagné !
Coup de bol, il ne me faut pas forcément de grands moyens pour y parvenir même si tout n'y est pas.
Un livre enrichissant ("Dieu a changé d'adresse" d'Odon Valley), mes musiques préférées (Charlie Winston et Lyam Finn, en ce moment, et beau coup de Kylie !) et du cinéma.
Dans ce domaine, hier, j'ai été plus que gâté !
Ces deux films étaient les plus grosses sorties de la semaine, les plus attendus.
Autant leur style diverge, autant leur réussite est égale.
Et, surtout, ce sont deux films français. Preuve de la vitalité, de l'éclectisme et du savoir faire de nos artistes.
Mais, outre le plaisir qui réside à s'immerger et s'oublier dans un bon film, il y a la magie du cinéma qui n'existe nulle part ailleurs, si ce n'est dans les concerts.
Mon habitude est généralement d'attendre pour aller les "gros films" afin d'éviter la foule.
Hier, j'ai fi de ce principe et me suis installé dans d'immenses salles pleines à ras-bord.
Et c'est là qu'est aussi la magie du cinéma : sentir 300 personnes vibrer au même rythme que vous, 300 personnes dont les nerfs se tendent au rythme des votres, 300 éclats de rire qui résonnent au votre.
Le piratage et le visionnage de films dans le salon familial ne remplaceront jamais cette émotion.
Pour la provoquer, il faut bien sûr des artistes de talent.
Bertrand Tavernier et Michel Hazavicius signent tous deux des oeuvres où rien n'est laissé au hasard, où chaque détail a son importance, où un soin identique a été apporté à chaque élément.
Tavernier livre un film tendu et mystérieux imprégné par les paysages sublimement mis en valeur de la Louisiane, Hazanavicius reprend à merveille l'esthétisme et l'esprit et l'esprit des films des années 60-70.
Et, last but not least, la grandeur de ces films ne serait pas total sans leur interprète respectif.
Tommy Lee Jones, parfait mélange de dureté et d'humanité et Jean Dujardin, sublime de bêtise humaine et d'arrogance, maître du douzième degré.
Je suis ressorti de la salle les deux fois en me disant : Vive le cinéma !