Patate au Chili, de Lions au Kenya, de Vivre de mon art et récemment de me convertir à la vente en réunion pour devenir ambassadrice of love.
Cette semaine, au cours de mes pérégrinations au pays de Mélusine (la garce qui avait une queue de serpent et enfantait des monstres Cyclopes et Gargantua), et en lisant le dernier Capital sur les "scénarios de la crise", je me suis dit que quitte à me reconvertir, autant le faire en vivant de ma passion, la bière la convivialité. Je vais donc devenir taulière d'un beau rade de campagne (taulière étant le féminin de taulier, qu'on s'entende !), ambiance fin de millénaire (avec les stickers "bonne année 2000" sur la vitrine), près d'un cours d'eau de préférence (pour alimenter les faits divers de sortie de bar), parce que :
Je pourrais tirer des bières à la tireuse moi-même en prenant des poses
virilessexy.Je me ferais plein d'amis, certes des piches, des piliers de comptoir, des lémuriens de bars, mais des amis avec qui je pourrais parler de la météo, des faits divers, de Ségolène Royal et de Philippe de Villiers.
J'aurais un avis très pointu et renseigné sur la crise, vu qu'on passerait des heures à philosopher sur le sujet, je pourrais écrire un livre intitulé "la crise vue du comptoir"...
Je pourrais aussi faire des études anthropologiques et sociologiques approfondies sur la population locale (hérédité acrobatique, pratique de jeux de cave, sociétés de chasse, braconnage, roulage de fromage de chèvre sous les aisselles).
Je ferais des économies substantielles de nourriture (j'aurais un potager et j'élèverai des poules et un cochon) et de boisson (Cqfd).
Je n'aurais plus besoin de partir en vacances, la Vendée, c'est un dépaysement de tous les instants.
Je me ferais pousser la moustache et porterais des tabliers (non ça c'est nul tout compte fait).
Je finirais mairesse ou garde champêtre !
Ou pas.
Voilà un mois et demi que je suis salariée du pôle emploi. J'ai rêvé de