Quand nous marchons dans les couloirs du métro, des yeux nous regardent. Des yeux de papier prisonniers de leur
affiches nous matent sans vergogne, nous font les gros yeux, nous font de l'oeil.
Nous, polis : on leur répond. On les regarde.
Et pendant que les yeux embusqués des images nous charment, nous appellent, nous oublions de nous regarder les uns les autres, nous les passants de chair, pas encore collés au mur.
Nous oublions cela, la réciprocité du regard.
Nous, nous regardons les images, car elles nous sourient plus facilement. Elles nous distraient mieux.
Ce qui laisse tout loisir aux petits yeux de verre pour nous regarder, nous les passants de chair.