La Seine-Saint-Denis, championne toutes catégories des coups et blessures volontaires, est suivie de près par… la Guyane, la Guadeloupe et, juste derrière, la Martinique. Ce sont les chiffres 2008 des violences, établis sur la base des données officielles de l'Observatoire national de la délinquance (OND). C'est la première fois que les départements d'outre-mer sont intégrés.
Il ne s'agit que des faits signalés à la justice. Les sondages réalisés auprès des victimes révèlent, en effet, qu'un tiers au moins des personnes ayant subi des violences ne se signalent pas aux autorités. Parmi les départements les plus exposés, on retrouve ceux de la banlieue nord de Paris. Au-delà, les atteintes volontaires à l'intégrité physique demeurent un trait marquant dans le Sud-Est, des Bouches-du-Rhône aux Alpes-Maritimes. Avec une spécificité de la région niçoise qui s'illustre par un taux particulièrement élevé des menaces de violences, plus encore qu'en Corse-du-Sud, et à équivalence avec la Martinique.
Autre critère révélateur du climat social : les destructions et dégradations, qu'il s'agisse de voitures brûlées ou d'actes de vandalisme. Cette fois, derrière la Seine-Saint-Denis, c'est la Marne et le département du Nord qui s'allument en rouge, suivis, en province, du Rhône et de la Loire-Atlantique, où l'on a déploré respectivement 15 000 et 11 000 faits l'année passée.