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Pour arrêter Freetelecom, contactez la DGCCRF

Publié le 10 septembre 2007 par Marc Gauthier
Ce n'est pas encore tout à fait aujourd'hui que ce blog reprend son activité normale, mais enfin puisque je vous ai déjà entretenu sur ces pages de mon aventures rocambolesque avec la facétieuse entreprise Freetelecom, j'ai jugé bon de vous faire savoir que ladite aventure était sur le point de se clore. Grâceà la DGCCRF.   En effet, après des mois d'une action en recouvrement entreprise par Free auprès de la société suédoise Intrum Justitia, dont l'éthique n'a d'égal que l'honnêteté freeène, j'ai fini par contacter la DGCCRF pour l'informer en particulier du prélèvement illégal effectué par Free au mois de décembre dernier sur mon compte. Chose amusante, la DGCCRF s'est rapidement déclarée incompétente pour me répondre, mais m'a signalé qu'elle avait relayé ma réclamation directement auprès de Free. Ce n'est que depuis ce jour que les services de Free se sont enfin décidé à me contacter et à mettre fin à mon calvaire.   Mon conseil donc: si vous êtes ou avez été dans la même situation que moi, contactez la DGCCRF. Cela fait peur à Freequi craint qu'elle ne constitue un dossier un peu trop volumineux contre ses services, et cette crainte est largement plus efficace que l'idée de faire proprement le boulot pour lesquels ils sont payés, hypothèse qui n'entre absolument pas dans leurs procédures.   Pour agrémenter quelque peu ce conseil amical, voici en exclusivité Moonndiale, le courrier que je leur ai adressé aujourd'hui par mail, répondant à un courrier curieux de leur part me remerciant de leur avoir renvoyé une freebox...que je ne leur ai jamais renvoyée... (la fin est un peu corsée peut-être...)
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MESDAMES, MESSIEURS,
C'est couvert du manteau de la générosité que je vous adresse ce message. Mû par un mouvement intérieur d'altruisme irrépressible, je vous offre ici même, dans mes mains tremblantes d'émotions, le retour d'expérience vécu avec votre société, songeant en moi-même combien la satisfaction de vos clients doit vous laisser tout comptants.
J'ai engagé le dialogue avec Free fin juillet 2006. La discussion fût prompte et efficace puisqu'au bout de 10 minutes votre opérateur avait déjà enregistré mon numéro de carte bancaire (un bon point pour lui), m'assurant simultanément de l'identique promptitude à laquelle je serais, sous un mois, câblé (oui, j'indique la durée prévisionnelle, ce qui rompt quelque peu le suspens concernant "l'identique promptitude", mais enfin, autant vous tenir bien informés non?).
1 mois et demi plus tard, vos services m'informèrent par voie de messagerie electronique que mon câblage était en cours, démarche en laquelle ils se trouvèrent fort avisés. Une ou deux opérations de tuning complémentaires restaient bien à terminer, mais enfin, l'essentiel était fait, et j'allais voir ce que j'allais voir, ça allait booster coco. Las, la semaine suivante (environ hin, je n'ai pas ressorti exactement mon calendrier) il me fallait répondre à 3 menues questions afin de vérifier le bon câblage de ma ligne. Las derechef, j'eu le malheur d'oser leur poser en retour une question. Il fallu bien trois semaines d'échanges de mal-lisants pour parvenir enfin à nous mettre d'accord (il faut dire que votre chaleureux employé avait eu la rigolote idée de répondre systématiquement à contre-temps des messages que je lui envoyait, ce qui ne facilitait guère la clarté de nos échanges amicaux).
Ici se place la première incongruité de mon parcours avec votre société qui était jusque là sans faute (2 mois et demi de démarche, plusieurs coups de téléphone à votre très lucratif 3244, pour un résultat nul, reconnaissez que j'étais sympa (et motivé)). En effet, je reçu le même jour deux messages du préposé aux réponses à côté de la plaque (celui évoqué plus haut, un certain Xavier), l'une me redemandant pour la nième fois de lui fournir les informations qu'il avait déjà en quintuple exemplaire (là, je crois que quintuple est un compte juste), et l'autre m'indiquant qu'il avait tout en main pour faire avancer mon dossier. Détail amusant, ce deuxième message m'est en fait arrivé... en premier.
Ici se place la deuxième incongruité vécu avec vos services (vous aurez bien sûr noté, l'emploi de "deuxième" et non de "seconde", laissant la place à l'espoir d'autres anecdotes qui doivent soulever de franches poilades en vos locaux) : l'envoi de la freebox à mon domicile. Aaaah madame, si vous saviez comme elle aime voyager notre freebox, comme l'air si pur de la banlieue parisienne lui est une vilégiature prospère. Mais vous devez lever le sourcil et vous poser moultes questions à la lecture de cette obscure introduction. Faisons plus simple.
J'habite Ermont, une gaillarde bourgade de banlieue, sise dans le 9-5. Vos services, facétieux comme tout et ayant bien noté mon adresse (qu'ils avaient récupéré le même jour qu'ils avaient noté mon numéro de carte bancaire, la précision avec laquelle cette dernière opération avait été réalisée augurant alors d'une livraison fissa, freebox déposée sous mon oreiller), eurent la joyeuse idée de l'envoyer d'abord faire un tour dans le 9-2, à Gennevilliers. Je fus informé, après un nouvel appel à votre très cher 3244, qu'il y avait effectivement erreur, mais que celle-ci serait corrigée en moins de temps qu'il n'en faut pour que le sang fasse un quart de tour dans le cerveau d'un directeur de Free. Rassuré j'attendais donc le deuxième envoi (oui, deuxième, là aussi).
Cette fois-ci, la Freebox qui m'était désignée, fut envoyée à Créteil, dans le 9-4. Voilà un département qui certe vaut le détour de par son fleurissement, et un effort doit être remarqué comparé au premier envoi, puisque qu'après le 2 qui suit le 9 dans 92, vos services avait franchi deux étapes d'un coup, en pensant au 4 qui suit le 9 dans 94. Je gageais que le 5 qui suit le 9 dans 95 n'allait pas tarder à germer dans leur cervelles, et que bientôt j'aurai en main la précieuse boi-boîte qui me permettrait de me connecter au ouaibe. Mais enfin, cette étape, il restait bien à la franchir.
Ce que le troisième envoi ne parvint jamais à réaliser, la Freebox étant renvoyé à Gennevilliers, dans le 9-2, ayant probablement trouvé que l'herbe était plus fraîche là-bas. J'ai alors appelé à nouveau le 3244, et ai eu la chance de vivre une nouvelle expérience quantitative chez vous grâce au préposé au réponses débiles qui me suggéra d'aller moi-même la chercher à la poste de Gennevilliers. A quel bureau de poste, je n'en savais rien, et lui non plus, mais enfin, l'idée que c'était au client de se déplacer pour pallier à votre incompétence avait du piquant, ce que je ne me privai pas de lui faire remarquer.
Ici se place la troisième incongruité de ma relation désormais fusionnelle avec Freetelecom, l'entreprise qui en pince pour votre argent, et qui quand vous êtes dans la panade est vraiment toute comptante. Début décembre 2006, j'ai en effet visualisé avec mes petits yeux affutés un prélèvement de la société Free, pour un service Free haut débit, d'un montant de 30 euros (enfin 29 virgule machin, 30 quoi). Je compris alors quelle était la sélection effectuée par vos services dans les informations que leur clients putatifs tentaient de leur faire parvenir: les adresses postales bof, les informations de connection itou, mais les comptes bancaires aaaaah !
Bien évidemment, j'accourrai alors chez mon banquier pour lui signaler l'anomalie, et lui demander de faire opposition aux démarches de prélèvement amicales entamées par vos honnêtes services (je vous soupçonne de vous recruter entre vous sur ce critère de vertu d'ailleurs).
Mais, bien sûr aussi, outrée que l'on ose entraver ses démarches crapuleuses, votre société entreprit alors d'entamer une action en recouvrement via la société Intrum Justitia (au moins aussi célèbre que Free pour ses pratiques hautement vertueuse). S'ensuivirent 8 longs mois à recevoir des courriers tous plus stressants et désagréables les uns que les autres, dont j'imagine aisément combien la simple idée de leur émission a dû vous ravir, ceux-ci devant probablement faire l'objet d'un courrier interne chez vous du type "Top ten des clients qu'on pourrit le mieux et auprès desquels on ne s'excusera jamais, c'est génial !".
Il fallu tout de même que j'alerte la DGCCRF pour qu'enfin, quelqu'un chez vous prenne en compte mes réclamations et fasse cesser tout l'insupportable cirque que vous aviez si soigneusement mis en place. Suite à quioi je reçu deux messages de votre société, l'un pour me demander de vous renvoyer la Freebox que je n'avais jamais reçue (elle est peut-être resté à Gennevilliers), l'autre, reçu ce jour, pour m'indiquer que je vous avais bien renvoyé la Freebox que je n'avais jamais reçu. Je vous sais gré, au moins, de me faire rire.
Voilà où nous en sommes aujoud'hui donc. Vos services m'ont indiqué dans un courrier d'il y a près d'un mois, qu'un remboursement des 30€ injustement prélevés début décembre 2006 me serait fait sous un délai de 3 semaines (c'est que vous êtes soudainement devenus très courtois après ma démarche auprès de la DGCCRF). Evidemment, rattrapés que vous devez être par votre souci du client et votre sens élevé de l'honnêteté, ce remboursement ne m'est pas parvenu. Mais connaissant la générosité sans borne avec laquelle vous traitez les gens, je ne doute pas une seconde (non pas deuxième ce coup-ci) qu'il arrivera un jour. D'ailleurs, je dispose désormais de quelques contacts qui me permettront sans doute de vous aider dans cette démarche de rectification. Ceci peut prendre du temps, selon mon envie, ou pas. Nous verrons bien.
Mais sachez d'ores et déjà, même si oui, je vous entends derrière là, qui rigolez comme des bossus aux désagréments durables que vous parvenez à générer pour des gens qui ne vous ont rien demandé d'autre que de faire votre boulot, sachez donc, que je vous ferai toute la publicité que vous méritez, sans relâche, et ce certainement pendant des années. Je dirai combien tout est mis en oeuvre chez vous pour que tout service autre que celui des inscription soit injoignable (j'ai pourtant vraiment tout essayé dans ce domaine, au fait, vous savez que votre numéro de téléphone pour les réclamations sur facturation est systématiquement injoignable? mais oui vous le savez, vous avez vous-mêmes mis en place les procédures qui le rendent injoignable).
Je n'attends pas de réponse de votre part, ou pour être plus précis, si j'en attends, mais je sais quel espoir il me faut mettre dans cette attente. Mais je souhaitais tout de même une bonne fois pour toute que ce message récapitulatif vous parvienne. J'imagine possible que vos adresses ne fonctionnent pas à nouveau, tant vos talents technologiques (sans doute le seul truc qu'on ne peut vous dénier) sont mis chez vous au service des pires comportements professionnels et humains. Mais au moins n'est-ce pas, aurai-je essayé.
Salutations"

Je ne vous avais pas dit que la gestion du stress pouvait se faire en laissant vivre un peu sa colère ? (et encore, j'ai hésité pour une fois à rajouter des tags à ce billet...)


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