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Le revolver (gballand)

Publié le 20 avril 2009 par Mbbs

- Vous pouvez me faire confiance, je pourrais être votre père.

Justement avait-elle envie de lui dire, c’est bien pour ça que je ne vous fais pas confiance. Le type avait un regard vicieux et elle sentait que dans trente secondes, il lui mettrait la main sur le genou. Ce qui ne manqua pas. Dix secondes plus tard, sa main glissait d’avant en arrière puis, elle s’attarda sur le haut de sa cuisse et ses gros doigts essayèrent de se faufiler sous l’élastique de sa culotte. C’est à ce moment-là qu’elle gueula. Le type fut surpris et la voiture se retrouva sur la voie opposée. Heureusement la route était déserte.

- Vous êtes cinglée !
- Pas toucha à ça, siffla-t-elle, c’est pas pour vos vilaines pattes velues.

Il lui jeta un coup d’œil rapide et continua à conduire, les deux mains sur le volant cette fois. Puis au bout d’un moment il ajouta d’un air entendu.

- Le stop c’est l’aventure, non ? Et quand on est jeune…
- L’aventure c’est pas coucher avec tous les mecs qui me prennent en stop !

Il se demandait s’il devait continuer à la titiller, il était évident qu’elle ne coucherait pas avec lui et en plus, c’était pas son genre, trop maigre. Il l’avait juste draguée par habitude, ce que tout mec doit faire quand il voit une nana, pensait-il. Pour la punir de lui avoir fait faire une embardée, il conclut.

- Et si je vous violais, là, en pleine forêt, qu’est-ce que vous diriez ?

A ce moment-là, il sentit un revolver sur sa tempe.

- Je vous dirais que vous êtes très con et que si vous continuez, je vous tire une balle dans la tête. Alors maintenant conduisez et bouclez-là. Je descendrai au prochain patelin.

Elle observa qu’il était blanc comme un linge. Maintenant, son sexe arrogant devait être tout ratatiné et cette idée la fit glousser. Le type lui demanda si elle pouvait baisser son arme, ce qu’elle fit. Peu de temps après elle ne put s’empêcher de lui dire.

- Vous n’en avez pas marre d’avoir une bite à la place du cerveau ?

Il ne répondit rien, alors elle continua.

- Faut dire que quand on est con, il y a peu d’espoir pour que ça change, hein ? Vous avez des enfants ?
- Qu’est-ce que ça peut vous foutre ?
- Alors ? Dit-elle en le menaçant à nouveau de son arme.
- Deux.

Elle hocha la tête avec tristesse en baissant son revolver. Elle eut une pensée émue pour les deux gosses, encore deux victimes. Quand elle vit la pancarte de la ville, elle lui dit en pointant à nouveau son arme.

- Arrêtez-vous dès que ce sera possible.


Le type freina et la voiture s’immobilisa sur le bas côté.

- Mort aux cons ! Hurla-t-elle en sortant.

Elle entendit un « salope » étouffé par le claquement de la porte. Puis la voiture disparut dans un crissement de pneus. Elle pensa que le soir même, sa femme subirait ses assauts ; elle eut de la peine pour elle, ce type devait être un véritable marteau piqueur.


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