Pas envie de couper les cheveux en quatre ni d'écrire une histoire tirée par les cheveux. Cependant, au risque de tomber comme un cheveu dans la soupe ou de vous les faire dresser sur la tête, je me lance dans la reprise d'un ancien texte. Et pourquoi pas, après tout ?
Difficile de replonger ainsi dans le passé.... Tout aussi difficile que la déclaration d'amour que tente de me faire, depuis des mois, mon voisin de palier. Vous savez, celui qui a un cheveu sur la langue. Le pauvre !
L'autre jour, je le suivais cheveux au vent et je me suis aperçue qu'il n'avait plus un cheveu sur la tête. Un chauve... Mon voisin de palier est chauve! Chauve avec un cheveu sur la langue.
Allez savoir pourquoi, c'est en lui emboîtant le pas que m'est venue cette idée. Elle m'est venue d'un coup, sans même chercher, comme lorsque vous recevez un cheveu dans l'oeil. A la différence près que j'ai couché cette idée sur papier.
Vous ne couchez jamais de cheveux sur une feuille. Quoique, j'ai chez moi une collection de mèches de cheveux : des blonds, des bruns, des roux, des longs, des courts, des bouclés, jusqu'aux gris de ma grand-mère, récoltés furtivement avant sa mise en terre. Vestiges du passé, ils sont le trésor d'un présent dépassé et d'un futur pas encore né.
Eh bien, le voilà écrit mon texte! N'y voyez que des cheveux.
Des mots et des cheveux, deux éléments capables de résister au temps.
Il y en a de nombreux autres, je sais mais je les garde pour d'autres récits...