Abstinences

parfois quand le noir ressurgit,
on pense au passé puis on oublie,
les désirs qui soudain renaissent,
quelques images, là paraissent,
on laisse vivre son émoi,
on se cambre on a froid
les émotions qui nous submergent
près de la rive, sur la berge,
inondés de souvenirs,
on ne demande qu'à partir.
A quoi servent les embruns,
Si salés seuls sans mains,
pour caresser nos innocences,
COMME UN ENFANT EN DESSERANCE!
le monde qui soudain nous piège,
les juges, les avocats du siège,
toute une fange assassine,
qui nous soumet et nous opprime!
les enfants de ces fadaises,
la pente abrupte, la falaise,
la mère qui nous manipule,
et qui avance on recule,
seule à se faire la main,
de son amant et dans son sein,
on devine l'arrogance,
qui manipule et onguence,
qui joue sur les faits certains,
et qui s'arrange un beau matin,
pour que tu fuis sous sa fenêtre,
et que tu reviendras peut-être,
pour elle sa sale besogne,
amant-ami toujours en rogne,
qui n'a pas su vaincre ses peurs,
et contre toi noie sa rancoeur!
et pourtant tu voulais survivre,
dans cette fosse aux reptiles,
et tu te noies dans la souffrance,
la famille, l'indifférence,
jusqu'à la nuit des longs couteaux,
les acharnés tournent le dos;
tu es là seul sans amis,
et tes enfants te fuient aussi,
tu as perdu ta dignité,
tout ton amour envolé,
que reste-il aux nécrophages,
que leur haine qui ravage,
ils t'ont reconnu le bourreau,
elle t'a conduit à l'échafaud!
pas de mémoire qui relève,
de tout un monde qui t'achève,
ils n'avaient pas de pitié,
de vouloir t'enterrer,
et tu es là , refais surface,
et de ta foi soudain les glace,
ils ont peur de ta piété,
aucune haine ni rejet,
il suffirait te contacter
mais le courage leur manquait,
sauront-ils dans le futur,
revenir rien n'est moins sur;
les couards resteront cachés,
des horreurs qu'ils ont actées!