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Sur l’entreprise de nazification de Benoît XVI

Publié le 20 avril 2009 par Micheljanva
Lu sur Liberté Politique :
"La haine insensée que suscite Benoît XVI depuis quelque temps mérite réflexion. Elle rappelle l’époque où chaque mot d’un gibier facile, leader nationaliste ou populiste, était extraite de son contexte et manipulée à souhait par de comiques commentateurs. Il y donc a eu l’épisode regrettable de l’évêque Williamson, dont on ne voit pas comment le pape aurait pu mieux se sortir, à moins de déclarer la shoah article de foi et d’excommunier tout négationniste en conséquence (...)
Puis celui encore plus lamentablement exploité du préservatif en plein vol, où le pape n’a fait qu’énoncer une évidence digne de lui et de son message : le préservatif ne peut pas tout, tout comme l’État ne pouvait pas tout au temps de Jospin. Sur le sujet du préservatif, les scientifiques qui ne sont pas de mauvaise foi (c’est-à-dire pas terrorisés par les médias) donnent bien sûr raison au pape : par exemple, Edward Green, directeur du Aids Prevention Research Project (APRP) de l’université de Harvard (...)
Mais rien n’y fait : le pape est devenu un sous-homme à abattre, un bouc émissaire, et les médias mimétiques, pour reprendre un lexique girardien, s’acharnent pour le descendre.
Cet homme de foi et de talent se voit reprocher sa nature d’allemand et sa culture philosophique — car on se doutait bien que la démonstration des Bernardins où Benoît XVI avait écrasé intellectuellement la concurrence laïque aurait son Choc en Retour. L’ennemi vaincu voulait sa revanche, et comme l’ennemi vaincu n’est ni très intelligent ni très élégant, il a choisi la nazification.
Lénine disait que le communisme, c’étaient les soviets et l’électrification : eh bien le néo-communisme planétarisé dont Obama est l’un des prophètes, ce sont les mauviettes et la nazification. La pensée binaire facilitée par l’abrutissement informatique nous donne à choisir entre la porte de droite et la porte de gauche, entre le oui-da aux médias ou la Résistance, et celle-ci signifie la nazification et la mise au ban de cette bonne société (...)
On ne discutera ni de Thomas d’Aquin ni de Duns Scot, on parlera de liberté sexuelle. Cette médiocrité intellectuelle va de pair avec l’insulte de l’adversaire, d’ailleurs héritée de toutes les bonnes hérésies et même de la tant vantée philosophie des Lumières (« Il faut écraser l’Infâme ! ») (...)
Et les médias ont beau inciter à la haine antipapiste comme des prédicateurs puritains, ils ont beau appeler au lynchage médiatique en attendant mieux (envoyer les « jeunes » incendier le Vatican, avec le pape et ses bulles au milieu ?), ils ont beau dire que les octogénaires horrifiés de Vatican II fuient les églises, ils ne peuvent empêcher l’objet de leur haine éternelle, le catholicisme, de croître et de multiplier, et de retrouver ses racines intellectuelles et eucharistiques sous la houlette de notre bon pape. Et le reste est littérature".
Lahire

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