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Vendredi prochain, le Québec plaidera en Cour suprême que le gouvernement fédéral n'a pas à réglementer certains actes liés à la procréation assistée. Parmi ceux-ci se trouvent certains articles relatifs au recours à une mère porteuse, une pratique permise au Canada mais non reconnue au Québec. À l'heure où un jugement de la Cour du Québec a nié à une femme le droit d'adopter sa fille née d'une mère porteuse, certains se demandent si le droit québécois ne devrait pas s'adapter à cette réalité indéniable.
C'est toujours la même argumentation utilisée par les promoteurs de la culture de mort: tenir compte de l'évolution de la société et légaliser pour mieux encadrer:
Le médecin plaide pour un encadrement légal de la pratique.
«Je préfère les faire encadrer ici et permettre aux couples de réaliser leur projet parental dans le cadre d'une activité où je suis sûr de protéger la mère porteuse, que de leur donner la simple option d'aller en Inde ou dans d'autres pays où je n'ai aucune juridiction, disait-il. Là, il y a certainement un très haut potentiel d'exploitation. Pour moi, le tourisme reproductif, c'est quelque chose qu'on doit éviter.»
Pourtant, le Canada et les Etats-Unis qui autorisent déjà cette pratique commencent à mesurer le risque de voir multiplier le nombre d'enfants conçus à partir d'un même donneur de sperme:
Un site Internet américain permettant, sur une base volontaire, aux donneurs de sperme de retracer leur progéniture (et vice versa). De nombreuses fratries de plusieurs dizaines de personnes ont été trouvées. Ben, un Américain qui désire conserver l'anonymat, s'est trouvé 60 enfants jusqu'à présent, qui ont tous moins de six ans et demi. Une autre fratrie contient même 120 enfants.
Condamnée par l'Eglise comme le rappelle l'instruction Dignitas personae, la procréation médicalement assistée finira pas poser des problèmes de consanguinité si les donneurs sont aussi "généreux".
François Caussart