Trop cher, handicapé : il doit mourir

Publié le 21 avril 2009 par Micheljanva
Excellente analyse de Pierre Olivier Arduin sur Liberté Politique intitulée "Trisomie 21 : dérapages eugénistes à l’Assemblée nationale".
Sa conclusion :
"L’impératif économique serait-il donc le moteur de notre politique de dépistage ? Israël Nisand brandit l’argument pour faire peur aux politiques : « Du fait du déplacement de l’âge des mères de 4 ans en 20 ans, on féconde 1600 trisomiques en plus par an avec une espérance de vie de 75 ans. Il y en a déjà 30 000 dans notre pays ; si les 1600 qui sont fécondés en plus par an naissaient, l’argent de l’État n’y suffirait pas. » La violence qui se dégage de ce discours n’aurait-elle pas dû susciter des réactions d’indignation et de condamnation [7] ?
Devant le teneur insupportable de ces propos, point de Halde, point de réquisitoire diligenté par nos médias à l’encontre de ceux qui désignent les personnes trisomiques comme les indésirables de nos temps modernes. Aujourd’hui une attitude de discrimination a bel et bien conquis les mentalités, laissant de marbre les élites morales de notre pays. Nous nous contentons d’attendre les progrès technoscientifiques qui nous permettront de concrétiser politiquement ce que nous avons intériorisé collectivement depuis longtemps.
« Il est nécessaire de répéter que toute discrimination exercée par n’importe quel pouvoir à l’égard des personnes sur la base de différences pouvant être ramenés à des facteurs génétiques, réels ou présumés, est un attentat contre l’humanité entière [8] », disait Benoît XVI à l’issue du congrès international organisé par l’Académie pontificale pour la Vie autour du thème « Les nouvelles frontières de la génétique et le risque d’eugénisme ». Son cri d’alarme peut-il être encore entendu ?"
Lahire