Ce que c'est que de s'éloigner un peu des épicentres des phénomènes, glisser le temps d'un dégoût au bas des pentes du volcan. Ce que c'est que d'avoir aux commissures ce fiel que génère la stérilité des colères. Quoi ? Nous pensons tous et toutes qu'embarqués par le fait du prince électeur, c'est en Géhenne que la haine conduit, c'est de la boue stérile des polémiques que nous alimentons notre besoin de Révolution. J'arme le mot d'un R majuscule afin qu'on entende en lui le roulement de la vindicte, pas encore psychiatrisée. La colère froide pourtant ne nous fait pas défaut et nous taillons dans nos rêves, la chair pourrie du cauchemar éveillé. Ce que c'est que de se dire que l'odeur des Lilas n'est pas l'étincelle de l'incendie que nous voudrions allumer si nous n'étions pas pris aux pattes par le fil d'acier du collet. Cisaillés que nous sommes et cyniques si l'on y prend pas garde. Mais qu'il est, ce parfum acide et sucré, un horizon nocturne que cartographie l'orage à venir.
L'odeur des Lilas qui pour un instant nous a fait oublier qu'à Genève s'est tenue la conférence "Durban II". Là où monsieur Ahmadinedjad n'a fait que dire haut et fort qu'entre l'antisémitique guignolade et le refus de la politique de l'état d'Israël, pour ce qui regarde les territoires occupés il y a un pas que l'histoire a déjà franchie. Cette histoire qui s'écrit au présent, notre présent et à laquelle nous préférons les faux actes de résistance des représentants des pays qui ont choisit de ne pas participer à la conférence et de ceux qui se sont levés pour quitter le lieu. Ces représentants de pays qui dans les années Quarante du XXe siècles ont remplis les trains, profités des mânes du travail forcé, puis se sont excusés en arguant du fait que l'on ne savait pas. On ne savait pas ? Non, on ne savait pas ! Ah bon. Donc Israël peut continuer ses échanges commerciaux avec la bande de Gaza. Une pierre/un missile. Il y a comme cela des pays dans le monde où la crise n'a pas de sens. Puisqu'il s'agit de se défendre de tout, sauf du pire de soi même. Qu'en pensent les Tamouls ? Qu'en disent les Tutsi ? Que font les "primo-américains ? Et à la Saint Barthélémy, vous faites quoi, vous ?
Question : Suis-je antisémite ? Réponse : Pas plus que ne sont criminels et irresponsables ceux qui organisent, sous le couvert d'instances internationales, le transfert, la paupérisation, l'élimination de populations impropres à la consommation de masse. Sommes nous bien hypocrites, nous qui nous attachons à cette "mémoire de la Shoa" alors que sous nos yeux remplis de M... l'esclavage, la famine, les andémies battent leur plein et que par le fait nous entretenons nos maîtres dans la certitude que nous ne sommes qu'à les servir, bons à culbuter dans le fossé de l'histoire, dès que faire se peut. Pour ce qui est de l'Iran, n'en doutons pas, ce vieux pays qui a tant servit les intérêts des USA et du monde occidental, tout comme l'afghanistan, tout comme l'Irak, n'est pas prêt de compter parmi le concert des Nations. Car de Nations il n'y en a plus. Il n'y a, en lieu et place de celles-ci qu'un aglomérat nauséeux d'intérêts bien compris. Servir pour certains, se servir pour d'autres et pour ces derniers l'époque est aussi bonne que celle qui vit, par leur entremise, le chancelier Hitler gravir quatre à quatre les marches du pouvoir.
A la fine équipe de branle-menu, mes lecteurs, mes bien chers lecteurs j'adresse ici mon cordial salut et je partage avec eux ce parfum de Lilas qui fait aimer la terre quand l'homme endormis ne la rêve pas en sang et de larmes.