Il faut le savoir : j’ai une peau de merde.
Voilà, c’est dit… Et non, je n’exagère pas : une vraie peau de merde !
Le premier exemple, et non des moindres, c’est l’acné purulent dont j’ai été victime, pile poil à l’âge où les hormones bataillent velu (c’est à cause d’elles, le pire), juste à l’âge aussi où on aimerait avoir juste un regard du mec qu’on bade dans la cour du lycée… Bon, sur ce coup-là, c’était mort de mort ! La même acné qui m’a fait croupir en T-shirt sur la plage, n’osant pas montrer mon dos, mon décolleté totalement niqués par les gros boutons rouges qui nous font tant horreur… Bon de toute façon le T-shirt faisait d’une pierre, deux coups puisqu’il cachait aussi mon absence de nénés… Bref, souvenirs horribles. Complexes atroces.
Et puis comme j’ai de la chance, et que les bonnes choses n'arrivent jamais toute seule, j’ai à nouveau sombré dans l’enfer de l’acné, vers 28 ans, lorsqu’après 10 ans de pilule je l’ai stoppé net dans l’espoir d’avoir un petit bébé. Pas plutôt la chimie évacuée, paf, retour en arrière ! La même ! En pire, parce qu’avec l’âge c’est encore plus insoutenable ! Le pied. D’enfer. Juste à l’époque de Djibouti ! Encore une fois le T-shirt pour se baigner, éviter le soleil et ne pas sortir sans la couche impressionnante de maquillage, qui évidemment ne camoufle rien ! Vu qu’en Afrique il fait chaud, donc qu’on transpire et que donc le maquillage dégouline !
Le pied, d’enfer.
Depuis que je suis rentrée de vacances, je me tape une gratouille de la
mort qui tue, sans raison. Enfin, ça a commencé par quelques boutons autour de ma chaîne de cou, que du coup j'ai pensé tout de suite à une allergie. Depuis ça n'a cessé de s'étendre. Ca
gratouille un peu mais sans plus. Quelques plaques par ci, par là... Je pencherai plutôt pour une allergie au boulot, perso... Comme je n'ai pas que ça à foutre d'aller chez le médecin, j'attends
un peu de voir si ça empire...
Bref, une peau de brin, quoi !
Ensuite par-dessus ça, j'ai la chance incroyable d’avoir un nombril non-pierçable. J’en ai parlé il n’y a pas longtemps. C'est donc le nez, qui avait écopé de son coup de piercing bijouté pour me venger !
Et paf ! Vengeance du nez troué en bonne et due forme ! Même pas vu venir le saligot ! Retour de manivelle pendant mes vacances !
Rapport au fait qu’à force de mater mon joli bijou nasal, j’avais oublié que la nature m’avait gratifié d’une peau de merde, qui cicatrise aussi vite que l’éclair !
Alors ouais, c’est vrai que j’ai rien senti avec ce piercing. Franchement, troué nickel. Cicatrisation impecc (enfin, je croyais !) ! J’avais juste des soucis parce que je l’accrochais souvent à ma serviette de bain, lors de la toilette quotidienne avec mon savon à cul (lol), du coup il sortait et j’étais obligée de le remettre. J'étais devenue experte même, en remettage de piercing barré !
Enfin, bref, il passait inaperçu, génial.
Sauf que non… Peau de merde, je vous dis !
Pendant mes vacances donc, je me suis penchée sur un souci que j’avais remarqué les derniers temps (comprendre 2 jours avant mes vacances), à savoir que je m’étais aperçue que mon bijou était curieusement placé en avant. Légèrement, certes mais tout de même. Curieux que ce bijou s’avance de la sorte !
Je vous passe la gymnastique glamour qu’il a fallu faire devant le miroir de la salle de bains de mon chéri pour arriver à scruter un arrière de piercing sur une aile de nez. Bref. Surtout qu’ils se sentent obligés de ne jamais foutre de fenêtre dans une salle bains et que les éclairages valent toujours pot de balle. Ce qui fait que pour y voir quelque chose, c’est jamais gagné ! Bref !
Je m’aperçois qu’en fait c’était une bulle de peau.
Et oui, le con de trou avait décidé de se reboucher MALGRE le
bijou.
Si c’est pas du balaise, ça !!!
Je sais, oui, y’a que moi…
Je suis donc partie chercher une aiguille à coudre, une boîte d’allumette. J’ai cramé la pointe de mon aiguille et j’ai commencé à triturer l’affaire. Je voulais, je sais pas moi, crever la bulle ! Mais en fait, point de bulle vide, c’était de la chair, que douée comme je suis à vouloir jouer les Dr House de pacotille, j’étais en train de mettre à vif !
Après mon petit exercice gore, prise d’un cas de conscience majeur à l’idée de voir s’infecter mon opération « home-made », je me suis dit qu’il valait mieux ôter le bijou le temps que mon charcutage en règle se soigne tout seul.
Et le con s’est soigné. Pour sûr.
Et ma conne de peau a tout rebouché. Pfuit. Le carnage, ni vu, ni connu, en moins de deux, je t'embrouille. Et du même coup, parce que bon, il allait pas passer autour, le bougre : exit le trou du bijou. Colmaté à coup de peau toute neuve !! Même pas le temps de faire ouf et de recoller le piercing au bon endroit…
Voilà, ce soir je vais faire une veille, une oraison funèbre et aller enterrer dans le parc en face de chez moi le joli bijou bleu. Peut-être même que je vais enterrer avec les jolis hauts du même bleu que j’avais achetés lors d’une fièvre acheteuse pré-vacances avec mon amoureux, histoire de pas chopper les méga boulasses à chaque fois que je vais enfiler mes jolis petits hauts en dentelle…
Mais vous avouerai-je que loin de m’avouer vaincue, depuis deux jours, je me charcute avec une boucle d’oreille dans l’espoir de réussir à re-percer ce connard de trou ?
Non, ça fait trop gore, chuttt alors on ne dit rien !
Y’aura peut-être un autre billet bientôt vous disant que mon trou de merde sur mon nez a ressuscité !
Il paraît que je suis têtue ? Moi ?!!!!! Voyons, ça se saurait !!
Je vous le dit, c’est dur d’être une femme !
Nota : Oups ! Suite au commentaire de ZesteDeCitron, je viens rectifier. J'ai écrit ce billet il y a deux jours et j'ai
renoncé à retrouvé mon trou... La nature a gagné, la chienne !!!! ;o) Donc ne vous inquiétez pas, pas de sang à l'horizon ;o( et plus de bijou ornant mon joli
nez...