Un ciel d'azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ;
- Et rien de vert : - à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !
Ce beau temps me pèse et m'ennuie.
- Ce n'est qu'après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l'eau.
(Recueil : Odelettes)
Ce poème -comme d'autres - est analysé dans mon mémoire en vente sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval"; cf. bannière en haut de ce blog.