Ca continue…

Publié le 22 avril 2009 par Dimitrivlc

Le surlendemain de l’arrivée du nouveau voisin, rebelote.

Il s’agit cette fois de fêter comme il se doit Saint Vincent Martyr*, le patron de Valence. La ville est parsemée de grandes estrades ou de jeunes prêtres entourés de jeunes tout court parlent du Saint à un public nettement moins jeune en moyenne.

Le soir venu, une fois n’est pas coutume, les militaires défilent ce qui n’est pas si courant finalement ici.

Bien entendu, comme toujours à Valencia, tout finit par des pétards!

Vincent, né à Huesca, dans l’Espagne Tarragonaise, s’adonna à l’étude dès le premier âge, et fut instruit dans les saintes lettres par Valère, évêque de Sarragosse. Ce prélat lui donna même la charge de prêcher l’Evangile, ne pouvant s’acquitter par lui-même de ce devoir à cause de la difficulté qu’il avait à parler. Ce qui ayant été rapporté à Dacien, que Dioclétien et Maximien avaient établi gouverneur de la province, il fit saisir Vincent à Sarragosse, et le fit conduire, chargé de chaînes, à Valence. Là il fut torturé par les fouets et le chevalet, à la vue de la multitude ; mais ni la violence des tourments, ni la dureté, ni la douceur des paroles ne purent ébranler sa résolution. Alors on l’étendit sur un gril posé sur des charbons ardents ; on le déchira avec des ongles de fer, on le brûla avec des lames ardentes. On le ramena ensuite dans la prison, qu’on avait semée de têtes de pots cassés, afin que son corps, accablé par le sommeil, étant couché nu sur ces têtes , fût déchiré de leurs pointes. C’est aux alentours de la place de l’Almoina,  que se trouvait la prison de Saint Vincent. Le bâtiment en forme de croix est un édifice âgé de près de 700 ans [ndlr. Il s’agit des sous sols du bâtiment en face de la maison]

Mais tandis qu’il était enfermé dans l’obscurité de son cachot, une très vive splendeur illumina tout à coup cette prison, et ravit d’admiration tous ceux qui étaient présents. Le gardien de la prison rapporta ce prodige à Dacien. Celui-ci fait sortir Vincent de son cachot; et, par son ordre, on l’étend sur un bon lit, afin de gagner par les délices celui que les supplices n’avaient pu faire changer de sentiment; mais le courage de Vincent demeura invincible. Fortifié par la foi et l’espérance en Jésus-Christ, il triompha de tout, et après avoir vaincu la rigueur du feu , du fer et des bourreaux, il s’envola victorieux au ciel, pour y recevoir la couronne du martyre, le onze des calendes de février. Son corps fut jeté et exposé sans sépulture ; mais un corbeau le défendit miraculeusement, avec ses griffes, son bec et ses ailes, contre les oiseaux et contre un loup. A cette nouvelle, Dacien fit jeter le corps en pleine mer ; mais les flots le ramenèrent encore, par un prodige, sur le rivage, et les chrétiens l’ensevelirent.