Magazine Humeur

Mort aux cravates

Publié le 24 avril 2009 par Le Détracteur

Sans vouloir nécessairement faire compétition à mon cher ami Dark Rémi of Doom, j’ai pris la décision de rassembler toute la dérision nécessaire afin d’attaquer un véritable fléau, que dis-je, une authentique calamité qui, depuis des siècles, donne tout son sens à l’expression pollution visuelle. J’ai nommée la cravate!

D’abord, sachez que la cravate n’a pas été inventée hier. Des textes anciens révèlent la présence de cravate dans les premiers temps du règne de Clovis (de l’an 481 à 511, et je me permets d’omettre la référence à Jésus Christ), sur le territoire que l’on connait maintenant comme l’Allemagne.

Ainsi donc, cette conspiration méphitique dont le but inavoué est de combattre tout ce qui est beau et agréable à la vue date de très longtemps.

Car il serait hypocrite de se le cacher. La cravate est le symbole et porte-étendard de tout ce qui est abject, répugnant et ignoble pour la rétine. Avouez que c’est quand même très fort pour un vulgaire bout de tissus aux couleurs généralement ingrates et aux formes vulgaires. Sans parler des motifs. Pour ces derniers, je n’ai pas d’adjectif assez dévalorisant.

Je n’arrive pas à croire qu’en 1500 ans, personne n’ait réussi à trouver un autre moyen de serrer le colet d’une chemise, sac à papier! Certains diront que c’est pour faire beau. Pardon? J’ai vu Patrice Roy, en complet bleu foncé, et arborant une cravate rose. Personne ne réussira à me faire croire que sans cravate, il ne serait pas crédible comme lecteur de nouvelles!

La cravate est également un symbole de supériorité. Les gens en cravate que l’on voit, normalement, sont ces gens qui travaillent dans des tours à bureau, qui brassent de l’argent. Ceux qui peuvent s’offrir les cravates les plus chères sont probablement ceux qui réussissent à détourner le plus d’argent. Demandez à Vincent Lacroix, pour voir.

La cravate peut aussi être un symbole d’infériorité, de dérision. C’est la couronne d’épine de ceux qui ont un emploi médiocre. Pour preuve, la première et seule fois où j’ai porté la cravate, c’était alors que j’étais emballeur dans un supermarché, et que mon salaire était comparable à celui d’un ouvre-boite électrique.

Sinon, à un autre niveau, la cravate est également objet de soumission. Enfin, si je me fie aux maitresses de ces messieurs énoncés juste ci-haut. Quand on les tient par la cravate, c’est à peu près comme si on les tenait par les couilles avec une cuiller à crème glacée dont la lame raclerait l’extérieur plutôt que l’intérieur de la dite cuiller.

De plus, si vous votez pour moi, je vous promet de rendre illégale l’idée (et le geste, et même l’intention) de donner une cravate à quelqu’un en guise de cadeau. Ils ce forceront, ces rustres de barbares, pour trouver quelque chose de plus intéressant!

Et qu’on ne s’avise pas de proposer le retour au nœud papillon! Dark Rémi of Doom m’a dit, un jour, “Bring back the noeud papillon“. Je dis non! Le nœud papillon, c’est simplement une cravate dans son chrysalide. On ne peut pas se permettre de prendre cette chance.

Si les cravates sont encore présentes, c’est qu’elles ont une influence considérable. Il y a encore des employés qui ne peuvent aller travailler sans cravate. Des gens dépendent des cravates. Nous devons nous sortir de cette dépendance, et reprendre notre place au haut de la hiérarchie! Brûlez toutes les cravates que vous voyez!

Ahh… si vous saviez le bien que ça fait!


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine