Je ne sais pas si vous vous souvenez de mes élucubrations en matière de boulot. Mes envies de tout lâcher, suivre mon amoureux, reprendre mes études, de faire vivre mon grand rêve d’écriture et laisser tomber le secrétariat qui décidément n’était pas forcément fait pour moi ?
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu… etc… Et Taz, elle vit au pays des bisounours, aussi ?
Et bien, j’ai beaucoup réfléchi ces derniers mois et j’ai changé d’avis. Parce que y’a que les imbéciles qui en changent pas...
Sûrement ai-je été rattrapée par les réalités de la vie, la crise raison. Chose qui pourtant me caractérise très peu et beaucoup à la
fois, surtout depuis que je suis maman, a fortiori depuis que les filles sont totalement à ma charge.
Je me suis renseignée sur le doctorat de lettres que je voulais faire. Il n’existe plus de cursus basé uniquement sur une thèse « seule », l’obligation de suivre des UV professionnalisantes m’ont fait réfléchir. Nul besoin de dire aussi que l’absence du professeur avec lequel j’avais étudié durant ma maîtrise, n’officiant plus à la faculté de Lille ont eu raison de ma volonté.
J’ai eu beau me bercer de ce grand rêve, il ne serait pas raisonnable d’abandonner lâchement des compétences exercées depuis plus de 6 ans (4 ans d’expérience et 2 ans d’école). Un CV à jeter à la poubelle, je ne m’en sens pas la force, surtout pour recommencer sur un rêve qui vit en moi mais sur lequel je ne peux vraisemblablement pas espérer bâtir dans l’immédiat, l’avenir de mes filles.
Je pensais faire mon doctorat sur un sujet proche du projet que j’ai en tête, histoire d’entreprendre les recherches qui me permettraient de nourrir mes deux projets « à la fois ».
Finalement, je vais continuer à nourrir mon rêve en le gardant comme hobby, une façon comme une autre de ne surtout pas me mettre la pression et risquer de le laisser lettre morte.
Je pense que je vais tenter de faire mes recherches malgré tout, toute seule comme une grande et me concentrer sur un seul projet, la thèse étant mise au rencard. Je pense que je n’en aurais finalement pas besoin. Je vais me lancer. J’attends encore parce que j’ai peur, une grande peur de me lancer. Une peur de rater autant que de réussir, pour être honnête.
Je suis en train de réfléchir côté boulot, à continuer un boulot alimentaire qui rapporte tout en me rapprochant de mon sud natal et de mon amoureux, aussi, par la même occasion. Soupir. J’ai une opportunité. Un truc inespéré que je dois absolument tenter.
J’ai (un peu) la trouille au ventre. De quitter Bruxelles qui m’a accueilli dans ma tourmente, qui m’a permis de renaître. Quitter mon cocon rassurant, cette gangue qui a vu ma métamorphose, qui m’a vu devenir moi mieux que jamais, et qui a accueilli mon amoureux, nouvel arrivant dans ma vie. Mon vrai cadeau. Ma vraie surprise. (Soupir). J’ai (un peu) peur de quitter cette ville, comme si j’avais besoin d’être liée à elle, tel un filet de sécurité. Sans elle, j’ai la sensation d’un grand plongeon dans le "vide", avec pour unique ligne de mire une foi dans mes choix, une foi en moi et une assurance dont j’ai toujours manqué cruellement et que je sens pourtant, depuis quelques temps suffisante pour me lancer…
C’est encore hypothétique.
Je dois peaufiner mon CV en anglais. Pondre une lettre de motivation en anglais, joindre à un mail sympathique et avenant.
Puis cliquer sur « send ». Avant le 10 mai !
Et attendre…
Je suis toute excitée, impatiente. Comme si je sentais que c’était ça, ma vraie chance ! Et à la fois, le grand flippe de me lancer dans l’inconnu. Inconnu, pas tant que ça. Me rapprocher de mon amoureux et des miens et retrouver mes montagnes, mes pins, ma lumière et ma Gring...
C’est pas fait, hein ! Inspire, expire, Taz ! Et on bosse l’anglais sévère les prochaines semaines !
Coup de bol, une nouvelle collègue doit arriver début mai pour partager mon bureau et vous savez quoi ? Elle est anglophone, si c’est pas un coup de chance !!!
Inspire, expire !
Il est possible que motivée comme tout pour décrocher ce job, je me mette aussi à écrire des billets en anglais, histoire de vivre mon anglais, vous voyez ?
Comment ça, non ? Vous n’avez pas à faire des progrès vous aussi ?
Aucun soutien, décidément !
Inspire, expire !
C’est pas fait, Tazou, c’est pas fait !
;o) Il semble déjà que question motivation, y’en a à revendre, c’est vraiment curieux ça…
Et c’est pas la perspective du taff, qui est à l’origine de cette motivation soudaine et entière, penses-tu ! C’est juste l’optique de 400 bornes de moins !
Ah l’amour, franchement !!!
;o)