Merci beaucoup à Daniel Hamiche pour cet excellent article qui reprend les propos de monseigneur Finn du diocèse de Kansas City-St. Joseph:
"Alors
que je prononce aujourd’hui ces quelques mots d’encouragement, je
voudrais aussi vous dire chers amis et sans emphase : “Nous sommes en
guerre !” tant les problèmes de l’heure exigent « des efforts d’une
intensité et d’une urgence peut-être sans équivalent dans le
passé (...)
La “bataille entre croyants” qui prétend qu’existe avec nous un certain
“terrain commun”, alors qu’en même temps [ces secteurs] attaquent les
principes les plus fondamentaux de l’enseignement de l’Église ou
renient la loi naturelle. Cette opposition est l’une des plus
démobilisantes, déroutantes et dangereuses qui soit. Il arrive qu’on
entende encore un élu exprimant son opposition personnelle à
l’avortement alors même qu’il soutient le droit légal à l’avortement.
Nous devons être très clair : une telle personne se place entièrement
HORS [souligné par l’évêque] du cadre moral, de l’impératif
moral d’Evangelium Vitæ et des autres enseignements de l’Église sur ces questions
(…)
Ces personnes ont quitté leur place de citoyen de l’Église. Pour le
dire plus simplement, ils sont devenus des combattants de la mort et
non de la vie. Si vous ou moi soutenons une telle personne qui nous a
si nettement fait part de son intention de protéger un frauduleux droit
à la mort, un droit à l’avortement, alors nous nous rendons complice de
son offensive contre la vie (...)
[au niveau constant de l’avortement]
Ce sont des milliers de vies humaines chaque jour. Si nous n’avons de
cesse de dénoncer cela – avant tout autre chose – nous allons avoir des
gens qui vont se lasser de nous, qui voudront qu’on cesse de dire cela.
Ils pourront même nous opposer d’autres statistiques sur les tragédies
de l’avortement et de la guerre. Nous devons sincèrement partager avec
eux notre horreur sur ces choses-là aussi. Mais, au fond, le vrai
critère de notre société c’est celui du traitement que nous réservons
aux plus vulnérables d’entre nous (...)
Ce n’est PAS [souligné par l’évêque] une question de politique partisane de la part des évêques
ou de leurs troupeaux. C’est un zèle pour la vie, sans mélange et fort.
C’est prendre soin de la vérité et avoir de l’attention au salut des
âmes. Ce zèle ne peut ni ne doit être négligé même s’il implique qu’on
puisse parfois être rabroué par ceux qui voudraient que nous parlions
moins. Nous, les évêques, devons en prendre soigneusement note : nos
fidèles ont faim de plus de gouvernement, de plus d’unanimité et de
plus de courage (…)
Comme évêque j’ai la très lourde responsabilité de
vous dire ces choses encore et toujours. Cette obligation n’est pas
toujours aisée et je suis constamment tenté de dire et de faire plutôt
moins que plus. Je suis presque chaque jour confronté à la persuasion
de ceux qui voudraient que je me taise. Mais, Dieu aidant, vous et moi
nous ne resterons pas silencieux".
Lahire