- Oui, quand il s'agissait de la foi. Saint-Paul écrit que nous devons porter une armure de foi. Il a été ferme et homme de décision, parce que pendant ces 23 ans en tant que préfet, il avait à décider en matière de foi et la morale. Mais il a toujours été aux côtés de Jean-Paul II. J'ai remarqué que les médias, qui avaient peur d'attaquer directement le pape, très souvent attaquaient le Cardinal Ratzinger à sa place.
Tout cela le gênait-il?
- Plus il y avait de critiques, plus il était calme. Paradoxalement. C'est un homme de prière. Tout le temps il a souligné que c'est la vérité, la plénitude de la foi, qui importent.
Votre Excellence, vous avez insisté sur la simplicité de votre supérieur. Votre conversation au sujet de votre ordination épiscopale est presque devenu une anecdote.
- Quand j'ai accepté ma nomination par écrit comme évêque de Radom, je suis allé chez le Cardinal Ratzinger. Au cours de la conversation, je me suis soudain levé, il m'a regardé d'un air perplexe, et j'ai dit: "Pendant tous ces jours, je n'ai jamais demandé quoi que ce soit, mais maintenant, je vous demande, Monsieur le Cardinal, de m'ordonner évêque". Il a été surpris. Il m'a regardé et m'a répondu: "Je ne suis pas digne".
Et j'ai dit: "Non, c'est moi qui ne suis pas digne".
"Si aucun de nous n'est digne, alors faisons-le", a-t-il souri".
Toute la Force et la douce humilité de notre Pape.
Lahire