Normalement, moment de bonheur et de ressourcement mais, là, je l'ai bêtement entâché de mon fichu caractère...
Quand vous arrivez quelque part et que vous êtes à bout de nerfs et que vous essayez de tout tenir pour que personne ne prenne l'explosion nucléaire en direct alors qu'il n'y est pour rien, le risque est que ça pète bêtement...
J'ai eu beau essayer de tenir. C'est parti... J'ai été odieuse sur une réflexion qui m'a été faite et ma colère est sortie...
Je m'en veux même si j'ai présenté d'humbles excuses, si j'ai expliqué (sans me justifier parce que j'assume que j'aurais dû savoir me tenir ou me retenir !) les circonstances et si la personne m'a expliqué qu'elle comprenait et que ça pouvait arriver...
Je n'ai pu me départir de ce goût amer que mon injustice m'a laissé dans la bouche... Ben, oui, c'est comme ça ! Je déteste l'injustice et, quand, en plus, c'est moi qui en suis la cause, j'ai du mal à la pardonner...
Voilà ! Ca ne me soulage pas mais il fallait que j'avoue "mon crime"...
J'ai passé une grande partie de mes nuits à lire au coin de la cheminée : deux nuits, deux livres... et, notamment, j'ai relu avec un immense plaisir les nouvelles et contes de Guy de Maupassant.
J'aime énormément Maupassant. J'aime ses descriptions, ses paysages, ses personnages...
Ses personnages sont très souvent piquants de vérité, voire de réalisme froid. Pas de condescendance sur les moeurs, pas de fausse pudeur sur la moralité de ses contemporains...
Ses paysages, ses ambiances sont des tableaux impressionnistes. On sent la douceur du soleil du printemps aux abords des rivières, le bruit du vent dans les champs de blé et dans les feuilles des arbres.
Et, même s'il décrit, la campagne et les paysans d'Ile de France et la Normandie, j'y retrouve ma campagne à moi, les paysans de mon coin, même un siècle plus tard...
Cela m'a frappée la nuit dernière en lisant ses histoires. J'étais au milieu de ma campagne, dans une maison qui existait déjà du temps de Louis XIV, en pleine campagne et j'étais dans le décor.
Je pensais à des gens, à des histoires qui se racontent de lieuxdits en fermes et je reconnaissais le même esprit... C'était mon coup de colère, mon caractère à la con.
Je pouvais presque tout retranscrire sans effort. Tout y était !
Comme quoi, la nature humaine a beau faire, elle n'est qu'une mule qui se déguise en cheval de course mais, au fond, elle reste la même...
J'aime Maupassant et, ce week-end, c'était lui qu'il me fallait et pas un autre. J'avais besoin de son cynisme, de sa cruelle lucidité...
A bientôt !
La Papote
De plus, elle a été adaptée au cinéma en 1936 par Jean Renoir en un moyen métrage inachevé mais absolument incroyable de beauté, de poésie sans laisser de côté le caractère du livre... Un chef d'oeuvre qui m'émeut et m'interpelle toujours autant !
Mais qui d'autre que le fils de l'immense peintre impressionniste pouvait faire ce film et rendre toute la beauté des mots de Guy de Maupassant ?