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Choses humaines

Publié le 13 septembre 2007 par Laura Dove

J'aimerais aujourd'hui attirer votre attention sur un article dénonçant la pornographie extrême et, plus précisément, les conditions dans lesquelles sont tournés certains films et ce que vous ne voyez pas à l'écran. Je vous en déconseille la lecture si vous avez l'âme sensible. J'ai appris l'existence de cette diatribe par hasard, sur un journal me citant.

Par ailleurs, saviez-vous qu'une femme porte une publicité indélébile tatouée sur le front? L'affaire n'est ni récente ni unique, mais elle est emblématique d'un phénomène naissant: la conversion du corps humain en espace publicitaire. Les miséreux échangeaient déjà leurs organes contre espèces sonnantes et trébuchantes; au moins cette défiguration ne met-elle pas en danger la vie de ses victimes consentantes. Je gage qu'il ne faudra pas longtemps avant que des parents offrent leurs enfants en pâture à l'avidité commerciale des grands groupes.

Quel est le lien entre le premier sujet, tragique, et le second, plutôt cocasse, me demanderez-vous? Tous deux expriment, derrière la vénalité de son propre corps, une même tendance à la réification des êtres humains. Bien entendu, ce n'est pas la première fois dans l'histoire que cette tendance se manifeste -- je pense en particulier à l'esclavage et à la révolution industrielle, -- mais elle me semble prendre aujourd'hui une ampleur nouvelle, en ce qu'elle touche toutes les couches de la société. Même les nantis se regardent entre eux, voire eux-mêmes, comme de simples marchandises.

Evidemment, et c'est heureux, des voix s'élèvent contre ces dérives. Mais elles restent trop rares, trop vite étouffées au nom de l'efficacité, du pragmatisme et de la puissance de l'argent.


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