"Peste soit de l'opinion publique!"

Une citation extraite de l'oeuvre de Shakespeare Troïlus et Cressida, plus que jamais d'actualité, en cette heure où une véritable fronde semble dressée contre le Pape Benoît XVI, suite à ses propos sur le sida et l'usage du préservatif. Le voilà traité de vil intégriste réactionnaire, et déjà rendu responsable de toutes les morts du sida à venir en Afrique.
Je ne peux que souligner, avec honte, comment la presse française a déformé les propos du Pape.
Bien sûr, le préservatif n'est pas fiable à 100%. Bien sûr, le préservatif ne soigne pas du sida; dans le meilleur des cas, il ralentit sa diffusion. Mais il ne constitue en rien une solution.
Seulement cela, on ne peut pas le dire.
Il semblerait en effet que tenir des discours réalistes et surtout, raisonnés, soit devenu chose impossible de nos jours. Mais ce qui est le plus incroyable, c'est que les mêmes qui montrent l'autre comme un dangereux réactionnaire, sont les premiers à ne pas faire usage de leur raison. Pourtant, ce sont eux qui réagissent avec démesure, comme ils l'ont fait dans leur critique du discours de Ratisbonne, dans lequel le Pape s'évertue à rappeler l'importance de la raison dans l'exercice de la foi. Cette propagande anti-religieuse, cette croisade anti-pape, est ridicule, parce qu'elle n'est menée que sous les drapeaux de la bêtise et de la queutardise.
Face au propos du Pape, une phrase me vient en tête:
"La lettre tue, l'esprit vivifie".
Nos médias feraient bien mieux de retourner méditer sur cette phrase... de Saint Paul.
A lire aussi, l'excellent article de

Criticus sur la question.