Sooo stressé

Publié le 13 septembre 2007 par Thierry
En ce moment, l'existence semble si compliqué que le stress est quasiment palpable. A mon échelle et à l'échelle de la ville. Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas ce que je ferai la semaine prochaine. Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas je serai la semaine prochaine. Et si ça tombe, ce ne sera plus sur Lille. Pour la première fois de ma vie...
 
Le fait est que ce désert à traverser semble assez se propager au delà du simple professionnel. Et toute chose devient alors source de stress. Lille est devenue une mine émotionnelle.
 
 
Un simple rendez-vous avec votre banquier devient tellement flippant, que vous êtes à deux doigts d'acheter un sac Marc Jacobs au Printemps, alors que, bon, clairement, ceci est totalement inimaginable. Surtout quand on a rendez-vous avec son banquier.
J'oublie tout, même les conversations. Je ne me souviens plus que j'ai déjà raconté telle ou telle histoire, tel ou tel gossip. Je suis incapable de me souvenir du prénom du nouveau cher et tendre d'A., alors qu'on est censé le rencontrer dans quelques jours. Il m'est insupportable de rester chez moi, et du coup, C&T me manque au plus au point, alors que je vis avec lui. Je n'arrive même plus à choisir mes chaussures le matin, entre Cosmopolitan ou Martini, ou à me décider pour l'achat de ce nouvel April 77, pourtant so fabulous.
 
 
 
Cette tension est si forte qu'elle en devient contagieuse. L., qui pourtant vivait son premier d'école aujourd'hui avec l'excitation d'une fillette de 14 ans lachée chez Chanel, m'appelle à 16.00 en plein cours, totalement en panique. "J'ai un problème de chaussures !" hurle-t-elle dans le téléphone. Je tente de la calmer. En vain. "Je ne t'ai pas dit que j'avais plus de boulot, je te parle de chaussures, qu'est-ce que tu comprends pas ? !" Je gère mon double appel, envoie un message à M. pour qu'elle prenne le relais et insiste pour qu'on me dépose Grand'Place, quand je suis rue Nationale.
 
Shoeshopping effrené, je la vois s'énerver quand la vendeuse lui annonce pour la seconde fois que sa pointure n'est pas disponible. "Repassez lundi." "C'est maintenant qu'il me faut des chaussures, OK !" OK.
Finalement, la paire est trouvée, la clope est fumée et je l'emmène chez Mood pour l'achat de son premier April. Ca, ça nous fera du bien. 
 
 
A côté de ça, l'avant première pour Lagerfeld Confidentiel est pour bientôt, et toujours pas d'invits, la carte collector du Printemps est sortie, et j'ai littéralement oublié d'aller la chercher, personne ne cherche à savoir quel est ce glacier "sucré-salé" qui s'installe à la place du feu Central Park, ne sais toujours pas où, quand, ni ce que je vais faire pour ma "Good-Bye Party",  et ne suis toujours pas décidé pour cet April "Electric Bronze".
Je retrouve A. et L. Grand'Place. J'appelle C&T. Il est exténué. Même au téléphone, je le ressens. Lui non plus ne dort plus. Il vient d'acheter un ordinateur, de résilier l'abonnement chez Alice et de prendre le cable, le tout en moins de vingt-cinq minutes. Je décide d'aller prendre un verre avec les filles. Au moins ça nous détendra. 
 
 
 
Pour ce qui est du jean, finalement, j'ai forcé la porte au moment où les vendeuses fermaient. Et l'ai acheté. Une pure merveille !