Magazine Journal intime

Mes humeurs parues ce jour dans la Meuse

Publié le 30 avril 2009 par Anaïs Valente

9h03min44sec

L'autre jour, j'étais au bureau.  En grande « obsessionnée » de l'heure, je passe mon temps à regarder ma montre, qui ne me quitte jamais, au point qu'elle s'est presque soudée à la peau de mon poignet.

Il était 9h03min44sec.  Chouette, le temps passe vite !

Quelques instants plus tard.  9h03min44sec.

Je réalise alors le drame qui se noue : la pile est naze.  Définitivement naze.  Après un bref instant de deuil, je comprends que la journée qui se prépare va être morose.

L'heure du repas approche.  J'ai faim.  Mais quelle heure est-il ?  9h03min44sec.

Quelques instants plus tard, envie de connaître l'heure.  J'ai beau le savoir, le réflexe est trop puissant, je regarde ma montre : 9h03min44sec.

Je mange.  Puis je dois aller faire des courses.  Il est quelle heure : 9h03min44sec.  A la caisse, j'ai peur d'arriver en retard au bureau, je vérifie distraitement l'heure : 9h03min44sec.

L'après-midi se déroule sans accro.  Juste regardé ma montre 19 fois.  19 fois 9h03min44sec.  Nan, je ne suis pas énervée, juste exaspérée.

Je rentre ensuite at home, en bus.  Le bus n'arrive pas.  Est-il en retard ?  Au fait, il est quelle heure ?  9h03min44sec.  Deux minutes plus tard, toujours pas de bus, encore une vérification : 9h03min44sec.  43 secondes plus tard, rebelote.

Une fois rentrée chez moi, je passe la soirée à regarder ma montre.  Rien ne change : 9h03min44sec.  Je suis au bord de la crise de nerfs.  Me faut une pile, là, de suite, où je jette cette montre à travers la pièce.

Pour oublier ce drame (ah si, c'est un drame), je vais au dodo. 

Longue nuit, car le lendemain c'est samedi.  Je me réveille et je regarde l'heure : 9h03min44sec.  Waw quelle jolie grasse matinée.  Je me lève, afin de me préparer un petit déj délicieux.

Je descends.  Il fait particulièrement sombre.  Va-t-il pleuvoir ?  J'aperçois alors l'horloge de la cuisine, qui marque 6h38.  Argh, il n'est pas 9h03min44sec.  Of course.  Blonde que je suis.  Je retourne au dodo illico presto, après avoir jeté ma montre à travers la pièce.

La morale de l'histoire : cette fichue montre aura tout de même été à l'heure durant 2 fois une seconde.  Alors de quoi me plains-je !



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