En se promenant dans un désert, avec sa garde rapprochées et ses serviteurs, le sultan dans grand royaume, connu pour sa mauvaise humeur, vit au loin un homme seul dans une petite oasis. Intrigué, le sultan demanda à se qu'on le rapproche suffisamment de l'homme pour lui parler. C'est par ces mots qu'il interpela l'inconnu :
- Eh, toi, que fais-tu là?
Et c'est le visage illuminé de joie que l'inconnu répondit :
- Je vis!
- "Tu vis" dis-tu mais de quoi?
Toujours souriant, l'inconnu lui répondit :
- De ce que la nature me donne pour vivre!
Le sultan, ne comprenant toujours pas, commença à s'impatienter :
- Tu dis vivre de la nature mais alors pourquoi cette joie et ce sourire sur ton visage? Est-ce ton sultan qui te fais sourire?
Toujours souriant et heureux, l'homme lui dit :
- Non, je souris car je vis et vivre me rend heureux!
- Mais tu n'as rien, s'énerva le sultan, ni tente, ni nourriture, ni eau, rien pour être heureux!
- Ma tente est le ciel, mon eau est là, dans cette oasis et ma nourriture et celle que la nature m'offre, alors j'ai tout pour être heureux!
Comme l'inconnu ne quittait pas son sourire, le sultan descendit de son siège afin d'impressionner l'homme. Celui-ci ne le considéra pas autrement, il garda son sourire et sa joie.
- Quel est ton nom, toi le souriant? Demanda le sultan plein de dédain dans la voix.
- Voilà bien une chose que la nature ne pas donné, je n'ai pas de nom.
- Dis moi d'où tu viens ce bonheur alors, Monsieur sans nom, sinon, je t'enverrais au fers!
Loin de se départir de son sourire, l'homme répondit :
- Mon bonheur vient de là où je me trouve et si vous souhaitez le comprendre, je vous en prie, restez avec moi pendant un an!
Surprit, le sultan mit quelques secondes avant de répondre ce qui choqua son entourage :
- Et bien soit, s'il m'est impossible de comprendre ton bonheur sans le vivre, je resterai avec toi pendant un an!
Après avoir arrangé les problèmes d'intérim avec ses conseillers, et parole de sultan étant parole de Dieu, il fût fait ainsi, le sultan resterait un an sans que l'on ne le dérange sauf en cas de force majeur!
C'est bel et bien au bout d'un an que les conseillers du sultan, ainsi que la garde et les serviteurs, revinrent chercher leur maitre dont l'absence pesait au royaume. Et c'est par deux hommes heureux et tout sourire que la délégation fût reçue!
Un conseiller, le plus sage, parla en premier :
- Maitre, voilà un an que vous êtes absent, nous sommes venu vous chercher, le royaume ne peut attendre plus longtemps!
- Maitre? Est-ce à moi que tu t'exprimes, est-ce ainsi que tu appelles un homme libre? Possèdes-tu des chaines? Demanda le sultan avec un sourire qui le rendait méconnaissable.
- Je ne comprend pas mon maitre...
- Et bien, si tu ne comprend pas, reste!
Tout... ou rien...?