En Mai, Fais Ce Qu'Il Te Plaît.

Déjà, je vais continuer à faire comme en avril, ne pas me découvrir d'un fil parce que si ça continue, je vais approuver Nicoletta. Ah ça, il est mort le soleil. Quoi qu'il en soit, Exbrayat, le calendrier semble me donner le feu vert pour faire relâche. Et pour une fois, je vais en faire ma Bible. Le pont. Récupérer d'une semaine qu'on aurait cru que c'était un mois tellement j'y ai mis et fait plein de choses dedans. Flexibilité, amplitude, polyvalence... Ça ressemble fort à un discours de patronnat en souffrance. Et ça me projette à un papier que j'ai lu avec un intérêt tout particulier avant-hier, faisant écho local d'une manifestation de la branche syndiquée d'une grande enseigne d'ameublement hautement allergène. Les grévistes solidaires déplorent la perte de 800 emplois dans toute la France, masqueés subtilement par un plan de restructuration, repensement de l'ergonomie du travail, turn-over et autres départs volontaires qu'on aide toutefois à prendre la petite porte de sortie. Que nenni de l'autre côté des bureaux spacieux et confinés, selon les cols blancs desquels, "Supprimer 800 postes ne signifie pas supprimer 800 emplois." Les convois de charettes, désormais, sont mûs par l'art de la sémantique. Et dire qu'hier, on était à la veille de la FÊTE du travail...