J'étais si petit que je me distingue à peine*. Je suis loin sur cette route qui n’en finit pas de me mener nulle part. Comment tuer le gouffre de la nuit ? Je crie, je dévale la pente et je brandis mon poignard qui ne fait plus peur à personne. La brume accroche aux arbres des filaments d’absence et mes mains maladroites transpirent leur peur sur le manche incrusté. Je voudrais m'arrêter, mais tout me condamne à avancer, encore et toujours...
Je ne me réveillerai donc jamais ?
* phrase de Y Calet – Les Grandes Largeurs