Humeurs

A l’ordinateur clouée

Début de grippe

Chaud. Froid. Nez bouché. Frisson. Net débouché. Écoulements. Soleil. Froid. Jardin. Chaise. Clouée sur ma chaise. Texte à rendre. Le 7. Putain! Suis pas en avance. Carrément en retard. Symptômes de grippe. Me dis merde! Pourvu qu’elle ne soit pas porcine! Tête lourde. Texte à rendre. Pas envie de bosser. Du chocolat fond dans ma bouche. Au piment. Dernier carré. Après j’attaquerai l’autre. Tous les autres. A la noisette ou au massepain. Monstre stock de chocolat. Besoin de fumer. Pas de cigarette. Arrêté de fumer en février. Boire pour passer l’appel de nicotine. Le taureau donne des ailes. Stock hallucinant de taureau ailé. Encore plus énorme que celui de chocolat. Vendredi Succub est venue me rendre visite. En guise de bouquet de fleurs, elle m’a offert 24 canettes de 330 millilitres et 6 bouteilles de 1500 millilitres de liquide caféiné additionné de taurine. Presque 17 litres de légale drogue à bulles. Succub venait chez moi pour la première fois. On ne se connaît pas. Peu. Pas de visu. Juste au travers du forum des rongeurs à queue longue. Succub lit mon blog. Très bien. Rien ne lui a échappé. Ni ma récente addiction aux boissons énergétiques, ni celle pour le chocolat. Offert du chocolat aussi. M’ont touché ses cadeaux. Tout ça juste parce que j’élève ses futurs rats d’amour fou. Succub. Gothique-Girl. Avec un pseudo pareil un revers de médaille s’imposait. Dans sa voiture des canettes se sont écrasées. La cage d’escaliers commune elle a arrosé. De la porte d’entrée à mon haut étage les chaussures adhéraient. Idem dans mon corridor. Apothéose dans ma cuisine. Comment puis-je boire ça? Ce truc là pue le vomi. Ce truc là donne une putain de pêche. Oui c’est ça. Une putain de pêche moins dangereuse qu’un rail de coke. Collante dope. La cage d’escaliers poissait. Hier matin dans toute la maison la serpillière j’ai dû passer. Pas envie d’un voisinage hargneux. Tenace ma nouvelle passion non-alcoolisée. Dans certains coins de ma cuisine mes baskets collent encore. En lèvant le pied elles émettent une sorte de “scratch”. Putain de tête lourde. Faut que je bosse. Le 7 c’est bientôt. Dehors le soleil brille. Mon potager reste en plan. Après le 7 il pleuvra rien que pour m’emmerder. Pour me cantonner entre quatre murs pendant que le jardin se couvrira de friches. Connerie de grippe. Me sens pas bien. J’ai du travail. Le 7 c’est jeudi. Je crois que j’ai de la fièvre. Mes voisins font tous leur jardin. Je reste clouée sur ma chaise. Devant l’ordinateur ma tête tourne.