OMS : Avec Un A, Comme Dans Grippe H1N1.

Publié le 02 mai 2009 par Mélina Loupia
Attention.

Faut pas déconner avec les noms qu'on donne aux gens.
Mais ça, nous le savons, de Marseille.

En revanche, ce qu'on savait moins, c'est qu'il fait manipuler les noms des choses avec précaution.
De la même façon qu'avec les maladies, les épidémies et les pandémies.

Déjà qu'elles sont dangereuses et sèment la terreur et la panique mondiales, voilà qu'on sait plus comment faire pour apaiser les angoisses.

Et vu que pour le moment, les médias n'ont rien à se foutre sous la molaire, on continue d'entretenir le foyer anxieux avec la grippe.

D'abord baptisée porcine, puis mexicaine, ou H1N1, voilà qu'on nous conseille de la présenter comme la Grippe A. Les stocks de Tamiflu s'écoulent gentiment et le port du masque est en passe d'être dans tous les magasines de mode. Tout va pour le mieux, un petit virus et c'est l'économie mondiale qui est relancée.
C'est l'OMS qui le dit, la même qui a déclenché l'alerte 5, soit un niveau en dessous du danger maximal.
On a eu chaud aux miches.

Et tout à coup, elle devient moins virulente, moins agressive et surtout moins mortelle.

Et oui, la porcine, ça a arraché la gueule aux éleveurs.
Et oui, la mexicaine, ça a fait tomber les sombreros des agences de voyages.
Et oui, la H1N1, on a cru à une bombe chimique envoyée par les extra-terrestres.
Et oui, la A, tout de suite, ça fait presque hépatite.

Et ça, on sait faire.
C'est comme le SIDA, on préfère parler d'épidémie alors qu'il s'agit bien d'une pandémie. Mais la pandémie, c'est pas vendeur.
C'est comme la grippe qui nous prive souvent du réveillon de la Saint Sylvestre, celle qu'on sait soigner, contre laquelle on vaccine allègrement, et qui fait juste des milliers de morts à travers le monde chaque année.
Mais celle là, on préfère souvent la traiter d'espagnole. C'est pas grave, elle a nettoyé des familles entières pendant la 1ère guerre Mondiale, c'est écrit dans les livres.

Préférer les pseudos aux vrais noms, ça fait mieux.
Moins grave.
Plus rigolo.

Bientôt, on la rangera dans la catégorie des allergies de printemps.