On pourrait faire cela, comme aux infos alterner une nouvelle cocasse, une méteo radieuse, entre deux catastrophes, deux morosités. Traiter le monde comme il vient à la manière d'un divertissement à mettre en scène : du drame, beaucoup, et puis quelques charmantes saynètes pour décompresser.
Mais :
1/ pas envie de coller à l'événement à tout prix. Je ne suis pas un sismographe, il y en a de toute façon de bien plus performants, moins anecdotiques (par exemple, du 1er mai, je n'aurais eu envie de raconter que cela, la vitrine du restaurant à côté de chez moi arborant une fière pancarte : "depuis 1894, nous sommes fermés le 1er mai", tandis que côté cour, deux pakitanais s'activaient toute la journée à en nettoyer les cuisines)
2/ trop peur de confondre, d'aider à la propagation de la confusion, entre le fait de chercher à se nourrir, et celui de vouloir à tout prix s'alimenter. Car qui cède à ce genre de faim finit vite par se faire bouffer.