Trouver Paul Lajoie, potier québécois

Publié le 04 mai 2009 par Myarts

En introduction, une photo d’un potier de Lalejan, non loin de la ville Hamadan, à 376 km à l’Est de Téhéran, du photojournalisme anonyme, publiée sur Reuters il y a plus d’un mois et, une lettre écrite par un passionné de cet art qu’est la céramique, un monsieur Jules, qui est à la recherche du potier québécois Paul Lajoie que nous avons fait mention dans un post sur le décès du peintre québécois Claude Théberge en juillet 2008.

Bonjour Monsieur Versailles,

Au moment où je commence la rédaction de cette lettre, il est passé minuit. Pour des raisons que j’ignore, mais dont je me doute, j’ai « googlé » le nom de Paul Lajoie et je viens de tomber sur votre message. J’ai parlé de lui encore hier, rue Laurier à Montréal.

Un bref résumé. Je m’appelle Jules G—-n. Je suis né en 1956 à Montréal. Je demeurais rue Millen à Ahuntsic. Mes parents étaient voisins d’un couple que dans mon regard d’enfant je trouvais âgé. Un jour, nous avons appris que le fils de la famille allait vivre avec ses parents avec sa femme et leurs deux enfants.

Il y a sûrement eu des ragots. Un fils artiste (je souligne et je mets en caractères gras) qui retournait vivre chez ses parents. La déchéance.

Le fils artiste était, vous l’aurez compris, Paul Lajoie. Je me souviens (vaguement) de sa femme. Je me souviens avoir joué avec ses enfants, un garçon et une fille, dont j’ai oublié les noms. Je me souviens surtout de l’homme, de l’artiste, du potier, du tourneur.

J’étais littéralement fasciné par ce barbu roux, penché sur son tour qui dans le garage de la maison, prenait une « motte » de terre, la lançait sur son tour, la centrait, la creusait et de ses doigts, de ses mains, de son corps faisait surgir des formes : des vases, des assiettes, des bols. Je ne me souviens pas vraiment des formes et des objets, mais plutôt des gestes, de la présence de l’homme.

Un jour, je ne me rappelle plus, il est, ils sont partis. Où, je ne sais pas. Mais, lui est encore là. Je parlais encore de lui il y a deux jours dans une galerie de céramique où j’expliquais mon amour pour la céramique. Bien sûr, dès que j’en ai eu l’occasion, j’ai tâté du tour. Juste assez pour me rendre compte que je n’avais pas le talent nécessaire, juste assez pour aimer, comprendre et connaître davantage cet art du feu.

Il n’y a pas si longtemps, j’évoquais le nom de Paul Lajoie à Maurice Achard de la Galerie Circa, galerie d’art contemporain qui se consacrait à l’origine, à la céramique. Lui aussi connaissait Paul Lajoie. Je crois me souvenir qu’il avait étudié avec lui. Peut-être, le connaissez-vous aussi. Il m’a dit qu’il croyait, savait que Paul était, vivait, travaillait? En Afrique.

Tout ce long préambule pour vous apprendre finalement que Paul Lajoie vit peut-être en Afrique.

Bref, pour des raisons différentes des vôtres, je me promène souvent sur internet dans l’espoir d’y trouver une trace de Paul Lajoie.  Aujourd’hui, je me rends compte que je ne suis pas le seul. Je continuerai mes recherches.

Voici mon adresse courriel : trouverlajoie@gmail.com. Si vous avez de nouveaux renseignements, j’aimerais bien sûr en profiter. Si vous le désirez, je ferai de même pour vous.

Dans l’attente d’une éventuelle réponse, je vous prie d’agréer mes  plus cordiales salutations.

Jules G—-n