Rappels sur les prérogatives propres aux évêques et aux conférences épiscopales

Publié le 03 mai 2009 par Micheljanva
L'agence Fides de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, retransmet un article qui précise clairement plusieurs points capitaux qui ont pu troubler nombre de catholiques, surtout dans les affaires récentes qui ont secoué l'Eglise.
Ces mises au point méritent toute l'attention des pasteurs et des fidèles :
  • Autorité et hiérarchie dans l'Église :
"Dire à l’autorité tout ce que nous pensons, et faire tout ce que veut l’autorité. C’est là le secret de l’unité catholique des Evêques avec le Pape, à laquelle aucune des formes où s’exprime la collégialité ne peut déroger. Et moins encore celle de la Conférence Épiscopale. La parole vient du verbe « conferre » qui veut dire « apporter ensemble ». Cela suppose donc un organisme fait d’une tête et de membres où chacun a sa part à remplir, dans la pleine conscience de la responsabilité différente de chacun : la responsabilité personnelle des Évêques est particulière, et ne peut pas même être comparée à la responsabilité personnelle du Pape, qui est universelle".
  • L'autorité universelle du Pape :
"Certains voudraient en revanche que le Pape ne fasse rien sans avoir réuni auparavant tel ou tel organisme. Mais, lui aussi est un Évêque, avec un pouvoir ordinaire, avec cette différence que, parmi les membres du corps, il a une fonction « capitale », parce qu’elle correspond à la tête, et ne peut donc s’intéresser seulement de soi mais de tout le corps, afin que la communion soit organique. La « communio » de l’Eglise n’est pas vague ou spirituelle, mais hiérarchique et catholique".
  • La place des conférences épiscopales :
"Si le Concile a déclaré que le Pape et l’Evêque étaient le principe visible et le fondement respectivement de l’unité universelle et de l’unité particulière, cela veut dire que les Conférences Episcopales vivent uniquement de cet apport, et ne peuvent se substituer en aucune manière à la Primauté de l’Evêque de Rome, ni à l’autorité de chaque Evêque, étant donné que eux seuls sont d’institution divine, c’est-à-dire, voulus par Jésus-Christ.
Les institutions super-épiscopales, comme le Patriarcat et les Sièges Métropolitains, et les Conférences Épiscopales elles-mêmes, sont de droit ecclésiastique positif et, en conséquence, ne sont jamais supérieures à l’autorité épiscopale ordinaire ; très utiles pour exercer la dimension collégiale du gouvernement épiscopal, même si elles sont limitées par plusieurs fonctions, elles restent auxiliaires, et en respect subordonné à la fonction épiscopale dans l’Eglise, parce que le Collège Épiscopal est indivisible (Jean Paul II, « Pastores gregis », 63). Le Motu Proprio « Apostolos suos » rappelle aussi qu’elles n’ont pas de prérogatives doctrinales, mais servent à coordonner le travail apostolique dans une région".
  • Les fidèles dans les cas affichés de dissension:
"Les fidèles se scandalisent quand ils constatent la dissension des Conférences Episcopales et de certains de leurs membres, avec le Siège apostolique – presque un phénomène de néo-gallicanisme – parce que l’obéissance au Pasteur Suprême visible est le propre de la foi catholique authentique".
Primauté de l'évêque de Rome; autorité et responsabilité personnelle des évêques descendants des apôtres; indivisibilité du collège des évêques autour du Saint-Siège; fonction locale de coordination sans prérogative doctrinale des conférences épiscopales ; obéissance première à Rome pour tous (même pour les laïcs) : ces rappels sont les bienvenus dans les circonstances actuelles.


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