Cent tombes - vous lisez bien : cent tombes! -, c'est-à-dire la quasi totalité de celles qui sont dans ce cimetière, ont été profanées dans la nuit de jeudi à vendredi à Montbron, paisible village de Charente.
"Pierres tombales renversées, stèles cassées,
pots de fleur jetés dans tous les sens, croix brisées... Hier, le
cimetière de Montbron était méconnaissable: dans la nuit de jeudi à
vendredi, un jeune Montbronnais s'y est livré à un saccage
systématique, n'épargnant aucun caveau. C'est en effet pratiquement
l'ensemble des tombes situées dans le nouveau cimetière de Montbron (...)
L'auteur des faits - dont les services de
gendarmerie n'ont pas indiqué l'identité - s'est signalé de lui-même,
dès hier matin. Il a appelé le 17 depuis une cabine téléphonique à
8h55. Un jeune homme de 20 ans, dont les parents habitent à Roussines,
tout près de Montbron. Les gendarmes l'ont interpellé chez lui dans la
foulée. Il a affirmé avoir agi seul, une bonne partie de la nuit. Il a
seulement expliqué qu'il était «énervé». Placé en garde à vue dans les locaux de la brigade de Montbron, ses «propos incohérents»
ont conduit Emmanuelle Sabourault, la substitut du procureur, à
demander à ce qu'il soit examiné par un médecin au CHS d'Angoulême. Le
psychiatre a considéré que son état n'était pas compatible avec la
poursuite de la garde à vue. Il a fait l'objet d'un placement d'office,
et une expertise psychiatrique sera menée prochainement (...)
Un cimetière bouclé par les gendarmes, ça ne
passe pas inaperçu. Surtout pour ces deux petites filles venues dans la
matinée apporter un brin de muguet sur la tombe de leur maman morte à
33 ans, auxquelles les gendarmes ont refusé l'entrée".
Cette bourgade perdait depuis quelques temps sa quiétude :
"Montbron, cité calme, avait déja été
traumatisée début février par la mort d'une jeune fille de 16 ans, tuée
d'un coup de fusil par son ex-petit ami. Dernièrement, la cité a été le
lieu d'incivilités, pour lesquelles, aucune plainte n'a été déposée:
des gamins avaient tué les poules d'un boulanger, des boîtes aux
lettres avaient été défoncées en série et la porte de l'église forcée
sans succès".
Rien d'innocent dans tout cela... ni une nouvelle fois, dans le silence coupable des autorités de tout poil! Les faits pourtant se multiplient et les sépultures catholiques sont les plus visées en France.
A ma connaissance, seuls, le Post, Sud-Ouest, la Charente libre relatent ces faits connus depuis plus de 24h...
Lahire