Magazine Journal intime

Le TEC et moi, encore une histoire de poupée vaudou

Publié le 05 mai 2009 par Anaïs Valente

Ce matin, je pars d'humeur joyeuse, telle Perrette et son pot à lait, pour prendre mon bus.

Il ne pleut pas.

J'ai dans mon cabas « Tentation », le volume 2 de la saga « Fascination » et dans les oreilles la BOF de Twilight-Fascination.

De quoi me mettre dans un état second et vampiresque durant tout mon trajet.

Que du bonheur.

C'est, en outre, la première fois que je ressors mon lecteur MP3, depuis presque un an, peut-être plus.

J'ai été, durant des mois, adepte de la musique dans le bus, histoire de me couper du monde.  Puis j'ai abandonné, pour me plonger plutôt dans la lecture de tous ces livres dont je vous parle.  Passque pour moi, musique et lecture sont incompatibles.  Totalement incompatibles.  Pour lire, il me faut du calme.  Ou le brouhaha du bus, que je supporte allègrement.

Mais combiner livre et BOF de la même histoire, ça c'est une expérience que je voulais tenter.

Donc je tente.

Je m'installe tout au fond du bus, exceptionnellement, passque je préfère de loin être devant, mais une mamy qui est toujours dans ce bus fait toujours exprès d'occuper deux sièges qui se font face : un pour elle, un pour son sac.  Garce infecte.  Egoïste.  Bref chuis au fond.  Je m'affale sur deux sièges (que personne ne me traite de garce infecte égoïste, je fais ça car il reste plein de places au fond), j'installe mes deux sacs, je branche la musique, je sors le livre et j'enlève mon écharpe, car l'ambiance est similaire à celle d'un sauna, comme d'habitude (je ne comprendrai jamais pourquoi les chauffeurs de bus sont incapables de réguler la température qui y règne, nous laissant systématiquement le choix entre sauna ou igloo).

Je suis bien.

Je réalise que je suis bien, avec cette musique agréable, cette lecture agréable, et le ronron rassurant du moteur sous moi.

Soudain, le chauffeur quitte sa place, murmure quelques mots inaudibles pour moi, vu la musique qui résonne dans mes oreilles.  Tout le monde se lève (pour Danette) et commence à descendre du bus.

Argh.  Keskispasse ?

Je suis le mouvement, en bon mouton de panurge que je suis, sans rien comprendre.

Je remets dare-dare mon écharpe, je range dare-dare mon livre, j'enlève dare-dare les écouteurs de mes pavillons et je sors dare-dare du bus, pour entendre le chauffeur expliquer à un autre bus qui passait par là, et qui, tel le Carpathia pour le Titanic, a accepté de recueillir les naufragés que nous sommes : « ma courroie est cassée ».

Oh.  Bon.  Soit.

Le drame n'est pas dramatiquement dramatique, puisque nous voilà sauvés et notre trajet n'a pris que deux-trois minutes de retard.

Ce qui est dramatiquement dramatique, cependant, c'est la fréquence de ces pannes lorsque je suis présente dans le mastodonte, oups, le véhicule.

Il y a quelques semaines à peine, j'ai déjà dû descendre du bus because panne, à un arrêt de la gare de Namur (gare de Namur, bonjour, toutes nos lignes sont occupées...).

La semaine dernière, mon bus a mis plus de cinq minutes à redémarrer, dans des bruits de tuberculeux en fin de vie.  Il a pu quitter son arrêt, mais j'ai craint le pire pour son avenir professionnel.

Cette semaine, un chauffeur a dû sortir à quatre reprises et se diriger vers l'arrière du bus pour y faire des manipulations mystérieuses.  Le fait que je sois arrivée à bon port relève du miracle.

Cette semaine encore, trois bus ont émis des bruits stridents durant tout le trajet, signe évident d'une maladie chronique ou aigue (chuis pas graduée en bus moi hein ma bonne Dame).

Alors, est-ce moi qui porte malheur à la flotte de bus que je fréquente ?  Ou tous les véhicules sont-ils dans le même état, que ce soit à Namur ou à Liège, Charleroi ou autres villes desservies par la TEC ?

Passque je le jure sur mon rat ma vie et mon blog, je n'ai pas de « mini bus-vaudou » chez moi.  Juré craché.



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