Nous aurions pu nommer ce billet “les restanques provençales” mais cela aurait été un pléonasme. Les restanques, c’est provençal !
Wikipedia indique d’ailleurs que le mot provient du provençal restanco. Et de fait, s’il y a bien quelque charme tombé dans notre jardin, c’est bien avec ces restanques. Ce mot a bercé l’enfance du petit parisien que j’étais si bien que le mot est indissociable de l’accent avec lequel il est invariablement prononcé.
Tout la Provence est peut-être résumée dans ce mot qui désigne ces terrasses successives faites d’immenses pierres sèches pour tromper le dénivelé :
“La restanque du figuier”
ou encore
“-où est-il ? - il joue dans la restanque !”
Bref, cela a été pour moi longtemps énigmatique, jusqu’a ce que je comprenne que l’enjeu n’était pas forcément de désigner un endroit mais bien de se souvenir que l’on était bien ici et maintenant, à savoir à Bandol, au creux de la Provence. La seule évocation du mot vous le fait sentir
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