Deuxième réveil de la journée.
Je me rallonge après le départ de Bob au travail et ne me réveille qu'a 14h30.
Mauvais...
Un peu moins de douleurs à chaque réveil, c'est lent mais mon corps guérit petit à petit.
On ne me l'a pas rendu en très bon état et les choses par lesquelles il a du passer pour en sortir laisseraient même présager un état encore plus fragile.
La tête me tourne, il me faut longtemps avant d'être assez détendu pour dormir et donner enfin à mon corps et mon esprit le repos qu'ils demandent.
Je pense beaucoup au rapport à la douleur.
Je me souviens de chaque désentubatation, instants que je ne vous souhaite pas de vivre. Les images sont à vomir et les sensations indescriptibles.
Je me dis que la vie et le corps sont faits de façon bien étrange pour que des pratiques barbares comme celles-ci soient celles qui ramènent à la vie.
C'est là la dichotomie de la vie.
Le passage vers la mort ne m'a pas laissé de souvenirs. Juste celui d'un grand noir.
Les étapes du retour dans le monde vivant sont faites de sang, de cris, de douleurs...
Qu'est ce qui peut justifier que toutes ces souffrances soient à l'origine de la vie ou aide à son retour ?
Comment éprouver de l'envie ou de l'amour pour une vie dans laquelle on entre ou qui nous est rendu de cette façon ?
Est ce que la suite sera à la hauteur des souffrances endurées pour revenir ou est ce que ce retour dans la douleur n'est qu'une punition pour avoir vouloir échapper à la vie ?
Allez savoir...
En attendant, ce sont ces pratiques repoussantes qui m'ont ramenées ici et qui, en même temps, m'ont rendues ce corps affaibli, pas encore capable de vivre au quotidien correctement et qui freine les pas à faire pour rebondir.
Quand je pense qu'il y en a qui s'infligent volontairement ce genre de pratiques, "pour le plaisir"...
Aujourd'hui, la simple vue d'un piercing me fait frémir !
Il faut pourtant surmonter les souffrances physiques, se faire plus fort qu'elles, ce qui passe par la provocation de ces souffrances en activant ce corps meurtri